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Mario Ferri, l’envahisseur de terrain au drapeau LGBT+, laissé libre

Mario Ferri a pénétré la pelouse du stade de Lusail à Doha lors du match Portugal-Uruguay le 28 novembre.
ODD ANDERSEN / AFP Mario Ferri a pénétré la pelouse du stade de Lusail à Doha lors du match Portugal-Uruguay le 28 novembre.

MONDIAL 2022 - Un drapeau arc-en-ciel à la main et vêtu d’un tee-shirt de soutien aux femmes iraniennes et à l’Ukraine, Mario Ferri a pénétré la pelouse du stade de Lusail à Doha lundi. L’action non-violente de cet Italien de 35 ans aurait pu avoir de lourdes conséquences dans un pays où l’homosexualité est illégale. Finalement, il a été rapidement relâché « sans autre conséquence », a annoncé le ministère italien des Affaires étrangères ce mardi 29 novembre.

« Après une brève détention » dont le lieu n’a pas été précisé, l’homme identifié comme Mario Ferri, né en 1987, « a déjà été libéré par les autorités sans autre conséquence », a précisé le ministère dans un communiqué.

Plaqué puis escorté hors du stade

À la 52e minute du match, après avoir traversé le terrain en courant pendant une trentaine de secondes devant les joueurs sans réaction, l’homme a été plaqué au sol par un stadier puis escorté calmement par la sécurité hors de la pelouse. La scène n’a été montrée que furtivement à la télévision.

Il portait un tee-shirt frappé sur l’avant du logo de Superman avec une inscription de soutien à l’Ukraine, « Save Ukraine » (« Sauvez l’Ukraine »), et dans le dos un message en faveur des femmes iraniennes (« Respect for Iranian Woman »). Son drapeau arc-en-ciel portait l’inscription « PACE », « Paix » en italien. Sur son compte Instagram, il a posté des images depuis l’intérieur du stade de Lusail, à Doha, la dernière étant prise à la mi-temps.

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Déjà une intrusion lors du Mondial au Brésil

C’est la première fois qu’un match est marqué par une telle intrusion depuis le début de la compétition organisée au Qatar, en butte aux critiques occidentales concernant le traitement des personnes de la communauté LGBT+ et les droits des travailleurs migrants.

« Nous savons ce qui se passe autour de cette Coupe du monde. Bien sûr, nous sommes avec eux, avec l’Iran aussi, les femmes iraniennes. J’espère qu’il n’arrivera rien à ce garçon parce que nous comprenons son message, et je pense que le monde le comprend aussi », avait commenté le Portugais Ruben Neves après le match.

Si la Fifa a assuré que drapeaux ou habits aux couleurs de l’arc-en-ciel seraient acceptés dans les stades, dans les faits ceux-ci ont été confisqués à plusieurs reprises par les forces de sécurité.

Ferri, surnommé « Le Faucon », est un habitué de ce type d’intrusion dans les stades. Lors du Mondial-2014 au Brésil, il était entré sur le terrain pendant Belgique-États-Unis avec un tee-shirt portant les inscriptions « Sauvez les enfants des favelas » et « Ciro Vive », en hommage à un supporter de Naples tué peu de temps auparavant, selon l’agence italienne AGI.

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