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Marine Le Pen fait sa rentrée politique à Fréjus et veut "réveiller" les Français sur l'insécurité

Marine Le Pen pendant une conférence de presser au siège du Rassemblement national à Nanterre, le 28 juillet 2020 - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP
Marine Le Pen pendant une conférence de presser au siège du Rassemblement national à Nanterre, le 28 juillet 2020 - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

"Français réveillez vous!" sera le slogan affiché derrière Marine Le Pen pour sa rentrée ce dimanche à Fréjus, dans le Var, où elle prononcera un discours à 15h00. La présidente du Rassemblement national y voit une invitation "à prendre conscience de la gravité de la situation" sur le plan sécuritaire comme économique.

"Il n'y a qu'eux qui ont les clés pour sortir la France de cette situation", a déclaré samedi soir la dirigeante du RN devant plusieurs journalistes. Ce slogan, "preuve de confiance à l'égard des Français" pourra ensuite se décliner par territoire ou par thème.

Une "vraie prise de conscience de l'ensauvagement"

Marine Le Pen s'est réjouie d'une "vraie prise de conscience de l'ensauvagement" de la société, utilisant un terme controversé qu'elle a l'habitude d'employer, repris cet été par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin autant que par plusieurs leaders de la droite.

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait dénoncé à cet égard une "surenchère populiste", expliquant que la France n'était "pas un coupe-gorge". "Il est évident que la sécurité est un sujet majeur aujourd'hui et qu'elle le sera à la présidentielle", a souligné la candidate déjà déclarée à l'Elysée.

"La bataille idéologique, ça fait des années qu'on l'a gagnée. Ce qu'on attend c'est la victoire politique", a-t-elle ajouté.

Elle a fustigé Eric Dupond-Moretti "qui nie, pour des raisons idéologiques, la gravité de la situation sécuritaire" et critiqué "l'incapacité totale de Emmanuel Macron et de son gouvernement à avoir une vision en matière de lutte contre la délinquance et la criminalité".

"Perte de souveraineté"

La dirigeante d'extrême droite a aussi pointé des "trous énormes" dans le plan de relance, jugeant "dérisoire" la place accordée aux relocalisations et insuffisantes les mesures en faveur des TPE-PME, qui "sont le coeur nucléaire de notre économie". Marine Le Pen a déploré une "perte de souveraineté" dans le fait que l'Union européenne veuille, selon elle, en "contrepartie" des 40 milliards d'euros d'aide, l'application des réformes comme celle des retraites.

Elle a réaffirmé que Les Républicains étaient en train "d'imploser" et jugé "probable que cette proximité (entre LR et LREM, ndlr) va accélérer la migration d'une partie de l'électorat LR vers le RN". Elle a promis à cet égard de "lever certaines ambiguïtés" quand des électeurs de la droite "croient que le programme économique du RN est le même" que celui de la France insoumise, mais a de nouveau défendu la retraite à 60 ans avec 40 annuités.

Marine Le Pen, qui ne se présentera pas cette fois aux régionales - elle avait été battue en 2015 dans les Hauts-de-France par Xavier Bertrand -, a redit qu'elle "réfléchissait" à se présenter à la présidentielle "sans être à la tête" de son parti. Le RN tiendra un congrès au printemps 2021, a-t-elle indiqué.

Article original publié sur BFMTV.com