Marine Le Pen estime qu'en matière de sécurité, "les politiques disent la même chose que le RN"

Marine Le Pen. - AFP
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Marine Le Pen met le cap sur la présidentielle et s'arroge le combat contre l'insécurité, thème fétiche de son parti repris par les Républicains et plusieurs ministres. Pour qualifier la recrudescence de violences observée en France ces derniers temps, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand ont tour à tour utilisé les termes d'"ensauvagement" et "orange mécanique".

Des références qui renvoient à l'essai paru en 2013 par Laurent Obertone La France Orange mécanique, régulièrement cité par la présidente du Rassemblement national.

Les politiques "disent la même chose que le RN"

"Ça fait 20 ans que les dirigeants politiques disent la même chose que le RN! Nicolas Sarkozy s'est fait élire en disant la même chose que le RN. Ils ont été au pouvoir, mais ils n'ont strictement rien fait", commente-t-elle dans une interview parue dans les colonnes du Parisien ce samedi.

La finaliste de la présidentielle de 2017 se considère plus légitime et identifiée sur la revendication d'ordre que les Républicains, raillant la promesse en 2005 de Nicolas Sarkozy de nettoyer "la racaille" au "Kärcher".

Alors au RN, on salue une forme de victoire idéologique. "La mise en avant de nos idées - l'ensauvagement, le localisme, le souverainisme -, même par d'autres, donne beaucoup d'espoir à nos militants pour l'avenir", se félicite auprès de l'Agence France-Presse (AFP) Laurent Jacobelli, porte-parole du parti. "Nous sommes la seule opposition à Emmanuel Macron, il suffit de lire M.Estrosi", ajoute le trésorier du parti, Wallerand de Saint Just, dans une allusion à l'appel lancé lundi par Christian Estrosi à passer un accord avec Emmanuel Macron pour 2022.

"Je ne crains personne"

"Il se passe ce j'avais prévu: LR n'en finit plus de s'effondrer et le peu qu'il en reste est en train d'imploser: une partie suit Emmanuel Macron, avec lequel ils ont une grande proximité idéologique, ça a été M.Darmanin, M.Le Maire et, aujourd'hui, c'est M.Estrosi. Les autres, ceux qui s'opposent à la politique de Macron, nous rejoindront", avance Marine Le Pen au quotidien.

La présidente du RN ne voit pas chez les LR d'adversaire de taille capable de la faire vaciller pour la présidentielle 2022. "Ce que je constate, c'est que les LR sont face à une désaffection profonde de leur électorat, 8 % aux élections européennes. Ils n'ont pas de leader naturel et plus rien à dire ni à proposer, ils continueront leur implosion." Et du côté de La République en Marche? Celle qui fait sa rentrée politique ce week-end à Fréjus l’annonce sans réserve: "Je ne crains personne."

Article original publié sur BFMTV.com