Marine Le Pen bientôt inéligible ? Viktor Orbán lui rappelle le précédent Donald Trump pour la soutenir

Pour soutenir Marine Le Pen, Viktor Orban lui rappelle le précédent Donald Trump (photo prise le 4 décembre 2021 en Pologne)
WOJTEK RADWANSKI / AFP Pour soutenir Marine Le Pen, Viktor Orban lui rappelle le précédent Donald Trump (photo prise le 4 décembre 2021 en Pologne)

POLITIQUE - Bons baisers de Hongrie. Après ses propres troupes, une partie de la droite voire de la macronie, Marine Le Pen reçoit un nouveau soutien après les réquisitions du parquet qui réclame une peine d’inéligibilité à son encontre dans le procès des assistants parlementaires du FN. Il s’agit de Viktor Orbán, le premier ministre hongrois.

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Dans un message publié (en anglais) sur le réseau social X, le dirigeant - proche de Moscou et de tout ce que le monde compte de populistes - envoie son soutien à la cheffe de file de l’extrême droite française et cite les déboires de Donald Trump avant elle pour mieux la réconforter.

« Je n’arrivais pas à croire les informations d’hier la concernant », écrit ainsi le dirigeant hongrois, avant d’ajouter : « Marine, n’oubliez pas que nous sommes avec vous dans cette bataille ! Et n’oubliez pas : le harcèlement de la justice a été une étape cruciale vers la victoire du président Donald Trump. »

L’avenir politique de Marine Le Pen en question

Il est vrai qu’avant sa victoire sans appel à la présidentielle américaine, le milliardaire républicain Donald Trump a eu affaire à la justice aux États-Unis. Il aurait dû vivre quatre procès différents au pénal en 2024 (notamment pour ses tentatives présumées illicites pour inverser les résultats de l’élection de 2020), mais a réussi à en éviter trois en jouant la montre. Les poursuites en cours, qui concernent le paiement de 130 000 dollars, maquillé en frais juridiques, à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels, semblent moins risquées.

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Néanmoins, cette situation est difficilement comparable avec celle de Marine Le Pen. Contrairement à Donald Trump, la cheffe de file du RN n’a pas pu éviter le jugement de son affaire avant les échéances électorales qui l’intéresse. Surtout, les réquisitions faites par l’accusation mercredi, font planer un doute immédiat sur son devenir politique.

Pour rappel, le parquet accuse Marine Le Pen d’être au « centre » d’un « système organisé » visant à faire du Parlement européen la « vache à lait » du RN, au « mépris des règles démocratiques. » Il réclame donc à son encontre une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, et cinq ans d’inéligibilité.

Petite subtilité : l’accusation souhaite que la peine d’inéligibilité soit assortie de l’exécution provisoire. C’est-à-dire qu’elle s’applique immédiatement, même en cas d’appel. De quoi obscurcir franchement l’avenir politique de la leader d’extrême droite, si le tribunal suit les réquisitions du ministère public. Quoi qu’en disent Viktor Orbán ou Santiago Abascal, le leader de la formation d’extrême droite espagnol Vox, lui aussi en soutien de Marine Le Pen.

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