Marine Le Pen appelle sa nièce à revenir "faire de la politique au sein du RN"

Marine Le Pen et Marion Maréchal le 15 octobre 2016 à Nice. - ERIC GAILLARD / POOL / AFP
Marine Le Pen et Marion Maréchal le 15 octobre 2016 à Nice. - ERIC GAILLARD / POOL / AFP

"Il n'y a ni croisade, ni chapelle au Rassemblement national", a affirmé dimanche la cheffe de ce parti Marine Le Pen, face aux critiques de Marion Maréchal qu'elle a appelée à revenir "faire de la politique au sein du RN".

"Il ne faut pas tomber dans la facilité qui consiste à émettre des critiques parce que, du coup, les micros se tendent", a mis en garde Marine Le Pen sur LCI.

"Le RN est ouvert"

Sa nièce, Marion Maréchal a fait sa rentrée politique dans plusieurs médias vendredi, critiquant le RN et indirectement Marine Le Pen, en ajoutant que "certains" membres de ce parti menaient une "croisade" contre elle.

"Elle est la bienvenue si elle souhaite faire de la politique. (...) Qu'elle revienne travailler avec nous. Elle verra le travail que nous avons fait". "Le RN est ouvert. (...) On accueille tous ceux qui ont envie de travailler, de se lancer dans les élections", a insisté Marine Le Pen.

Les "orphelins de la droite"

Marion Maréchal, qui a dit à plusieurs reprises qu'elle ne serait pas candidate à la présidentielle de 2022, a affirmé qu'il lui était impossible de "prédire l'affiche du second tour" alors que sa tante est donnée au second tour par de récents sondages.

Elle a aussi déploré la mise à l'écart cet été de membres de la commission nationale d'investiture (CNI) du RN, dont beaucoup sont proches de ses idées, plus libérales sur le plan économique et plus conservatrices sur le plan des valeurs sociétales que celles de Marine Le Pen. Et regretter que le RN ne parle pas assez "aux orphelins de la droite".

Le "flou" du gouvernement sur le Covid-19

Invitée de l'émission "En toute franchise", Marine Le Pen a par ailleurs fustigé le "flou" du gouvernement dans sa lutte contre le Covid-19, notamment pour les tests.

"Il y a un problème dans la politique de tests. On a le sentiment que ça part dans tous les sens", a-t-elle dit, ajoutant qu'elle attendait de "voir sur le terrain" la politique de priorisation voulue par le gouvernement.

"La première urgence, c'est d'être capable de tester et d'avoir des résultats dans les heures qui suivent pour les gens qui ont des symptômes et en cas de contacts directs", a-t-elle souligné, déplorant que ce ne soit pas le cas pour l'instant.

Article original publié sur BFMTV.com