Marine Le Pen se pose en héraut des "vrais Gilets jaunes"

Marine Le Pen s'est présentée dimanche comme la porte-voix des « vrais Gilets jaunes » pour les élections européennes du 26 mai prochain, prenant la défense "des travailleurs pauvres, des mamans célibataires admirables et des retraités miséreux". /Photo prise le 3 décembre 2018/REUTERS/Charles Platiau

SAINT-PAUL-DU-BOIS, Maine-et-Loire (Reuters) - Marine Le Pen s'est présentée dimanche comme la porte-voix des « vrais Gilets jaunes » pour les élections européennes du 26 mai prochain, prenant la défense "des travailleurs pauvres, des mamans célibataires admirables et des retraités miséreux".

La présidente du Rassemblement national (RN) s'exprimait lors d'une réunion publique à Saint-Paul-du-Bois (Maine-et-Loire), petite commune rurale de 600 habitants qui l'avait placée à égalité parfaite avec Emmanuel Macron au soir du premier tour de l'élection présidentielle de 2017, avec 19,24% des inscrits, mais loin derrière François Fillon (35,77%).

A moins de cent jours du scrutin, la dirigeante d'extrême droite a critiqué « l'atterrant moment de narcissisme présidentiel » et le « long monologue soporifique » d'Emmanuel Macron à l'occasion du "Grand débat national" décidé par l'exécutif en réponse à la crise des "Gilets jaunes".

"Il n'a pas compris que (…) les vrais Gilets jaunes – pas les racailles d'extrême gauche qui s'y invitent pour y introduire leur haine et leur violence – ne sont pas les fainéants (…) qu'il croit, mais des travailleurs pauvres, des mamans célibataires admirables et des retraités miséreux", a-t-elle déclaré.

"Le peuple ne veut plus débattre, il veut décider", a-t-elle clamé devant plusieurs centaines de personnes.

Jordan Bardella, la jeune tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes, a lui aussi dénoncé le "grand faux débat complètement verrouillé", d'"interminables cours magistraux orchestrés par le professeur Macron".

Les deux figures de l'ex-Front national ont été rejointes à la tribune par Jean-Paul Garraud, ancien député et l'un des fondateurs de la « Droite populaire » au sein de l'UMP.

"En confiance, et sans état d'âme, je vous ai rejoints : vous incarnez aujourd'hui ma ligne politique depuis toujours. Populiste je le suis, je ne me soigne pas et même j'en suis fier", a lancé l'ancien juge d'instruction, qui avait porté le projet de création du Parquet national antiterroriste.

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