Un sous-marin nucléaire français a tiré un missile-test depuis le large du Finistère

Le sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) Le Téméraire a tiré ce vendredi matin un missile balistique stratégique depuis le large du sud-Finistère, a annoncé la ministre des Armées Florence Parly sur Twitter.

Le missile est retombé comme prévu au large des Açores, a indiqué une source militaire à BFMTV.

Il n’y avait pas de charge nucléaire sur cet énorme missile M51, un monstre de 12 mètres de long propulsé à Mach 15 et qui peut transporter jusqu’à 10 têtes nucléaires, mais de source militaire, l’idée est à la fois de valider le système d’armement du Téméraire et de signifier aux alliés comme aux autres pays que la France conserve toute sa force de dissuasion nucléaire. Ces tirs de missiles balistiques sont réalisés tous les trois ans environ.

Restrictions jusqu'au 8 juillet

Mardi, le ministère des Armées avait indiqué que des tirs d'essai de missiles allaient se produire d'ici la mi-juillet au large du Finistère.

En ce sens, la préfecture maritime de l'Atlantique avait pris un arrêté, à "l'occasion d'un lancement d'essai organisé par la Direction générale de l'armement (DGA)", délimitant une zone où la navigation, le mouillage, la pêche, la plongée sous-marine et les activités nautiques sont restreintes.

Ces restrictions sont en vigueur depuis lundi soir et perdureront jusqu'au jusqu'au 8 juillet. Elles concernent une zone située au sud de la pointe de Penmarch', dans le Finistère Sud.

Un tir avait échoué en 2013

Début juillet 2016, le ministère de la Défense s'était félicité du "succès" d'un tir d'essai du missile M51, dépourvu de sa tête nucléaire, au large du Finistère. Il était retombé dans l'Atlantique nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte.

En mai 2013, un missile M51 tiré également depuis un SNLE avait explosé en plein vol à 25 km des côtes finistériennes peu après son lancement. Avant cet échec, cinq essais avaient réussi.

La force océanique stratégique (FOST) est constituée de quatre SNLE équipés de missiles balistiques intercontinentaux et stationnés sur la base de l'Île-Longue, dans la rade de Brest.


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Article original publié sur BFMTV.com