«Marianne», Yassine Belattar et «Libération»

Yassine Belattar à Paris le 29 novembre 2007.

On aurait aimé de ne pas avoir à écrire ces quelques lignes. Or voici que l’hebdomadaire Marianne publie sur trois pages un portrait à charge de l’humoriste Yassine Belattar. A lire ce papier, ce dernier serait une sorte de nouveau Dieudonné, et donc forcément antisémite. Un comique «shooté à un néoracisme», qui entretient le «déni de l’islamisme» et cultive les communautarismes, si possible les uns contre les autres car, selon l’auteure de l’article, il ose demander à haute voix pendant son spectacle «où sont les blancs, les noirs, les rebeus, les métis, montre ta main, là-haut le métis ! Les juifs, y a des juifs ?» Et la journaliste de poursuivre : «Il met en scène la fracture, la coupure, la sécession… C’est son jus, son fonds de commerce.» Et, en guise de feu d’artifice final, d’accuser «d’irresponsabilité» tous les médias qui ont «propulsé», ce dangereux individu, «dans les débats politiques».

Des chroniques pertinentes et piquantes

Il se trouve que Yassine Belattar a fait partie de la trentaine de personnalités de la société civile (intellectuels, artistes, écrivains, membres d’ONG et d’associations) qui ont accompagné Libération pendant la dernière campagne présidentielle. Dans ce cadre, il a signé dans nos pages plusieurs chroniques, très souvent pertinentes, toujours piquantes et insolentes, parfois émouvantes. Précisons ici tout de suite que si Yassine Belattar était celui décrit par Marianne il n’aurait évidemment pas été invité à le faire.

Passons sur les mensonges factuels de ce papier (la journaliste a été contrainte de publier non pas ses excuses mais des corrections sur le site du magazine). On peut très bien détester l’humour noir (attention, cette couleur ne fait pas référence à un «humour racisé») de Belattar. On peut éventuellement lui dénuer tout talent comique (même si Marianne est étrangement l’un des seuls de la presse française à le faire). On peut aussi trouver le polémiste médiatique à la fois provocant, agaçant, excessif, amoureux des (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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