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Comment En marche se prépare à une défaite aux municipales

À moins de deux mois des municipales des 15 et 22 mars, La République en marche (LREM) affûte déjà ses arguments pour le soir du scrutin. Car la jeune formation, à la faible implantation locale et aux rares sortants, anticipe un revers d'importance. "Ça va être apocalyptique", prédit un ministre. ­Emmanuel Macron, lui-même, a donné le la : "Je n'en tirerai pas, de manière automatique, des conséquences nationales", indiquait-il le 15 janvier. "Le Président doit mettre une distance, appuie un proche. Ce ne sont pas ses élections." Dans la majorité, on se félicite du fait que le chef de l'État se tienne soigneusement à l'écart de cette campagne. Et que les ministres n'enchaînent pas les meetings, contrairement aux européennes de juin.

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Objectif : passer à 10.000 conseillers municipaux

Le parti n'affiche qu'un seul objectif chiffré : passer d'environ 2.000 conseillers municipaux actuellement à 10.000 après le 22 mars. "Ça serait un pas de géant", veut croire Stanislas Guerini, le délégué général du mouvement. Pas facile à vendre, néanmoins, au soir d'un scrutin où la victoire se jauge traditionnellement à l'aune du nombre de communes – et surtout de grandes villes – conquises… Un influent député s'en inquiète : "Est-ce qu'on arrivera à passer le mur du son avec la multiplication du nombre de nos élus locaux?"

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Paris, c'est foutu, à Bordeaux, on va se faire éclater...

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Stanislas Guerini, encore : "Notre objectif est de faire g...


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