Marche contre l’antisémitisme : Yassine Belattar a été reçu à l’Élysée pour donner la température des banlieues
« Unité, unité, unité », martelait Emmanuel Macron six jours après les attaques du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre dernier. Derrière cet appel à l’unité nationale, la crainte d’une importation du conflit sur le sol français, et surtout, de voir la société se fragmenter. Face à la montée des communautarismes, le président de la République a hésité à se rendre à la marche contre l’antisémitisme du dimanche 12 novembre, son entourage craignant notamment que sa présence ne crée « une jurisprudence folle », dévoile L’Express.
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Alors que le Conseil représentatif des institutions juives de France appelait Emmanuel Macron à participer à ce rassemblement pour lui « donner une dimension historique », l’Élysée s’attelait à déterminer l’ampleur de l’écho du conflit au Proche-Orient dans les banlieues. Pour ce faire, deux conseillers d’Emmanuel Macron ont reçu un singulier conseiller, en la personne de l’humoriste et animateur radio Yassine Belattar, révèle le magazine hebdomadaire.
Une voix qui compte
« Il est un thermomètre […] Il fait partie de ces sociologues opportunistes qui peuvent alerter sur l’état d’esprit de certaines parties de la société », souligne l’un des participants à cet échange. Un thermomètre aux vapeurs pourtant sulfureuses, Yassine Belattar ayant été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort, en septembre dernier. En dépit des n...