La marche contre l’antisémitisme à Paris a rassemblé 105 000 personnes, selon la préfecture de police
Derrière la banderole « pour la République , contre l’antisémitisme », une foule immense a défilé. C’est la plus importante manifestation du genre depuis plus de 30 ans.
POLITIQUE - Il y avait du monde, beaucoup de monde dans les rues de Paris. La marche contre l’antisémitisme à l’appel de Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher a rassemblé, ce dimanche 12 novembre, plusieurs dizaines de milliers de personnes entre l’Assemblée nationale et le Sénat.
Grande marche contre l’antisémitisme à Paris : une Marseillaise entonnée par la tête du cortège
Selon le décompte réalisé par la préfecture de police 105 000 personnes ont défilé derrière la banderole « pour la République , contre l’antisémitisme ».
Dans le carré de tête figuraient les anciens présidents de la République (Nicolas Sarkozy et François Hollande) mais pas l’actuel Emmanuel Macron, la Première ministre Élisabeth Borne et ses prédécesseurs ainsi que tous les présidents de l’Assemblée et du Sénat.
Chaque camp politique, y compris le Rassemblement national mais pas la France insoumise, a ensuite pris le départ l’un après l’autre de la place des Invalides avant que la foule d’anonymes prenne le chemin du palais du Luxembourg dans le calme et sans incident notable. « Aujourd’hui nous avons montré la plus belle image de la France », a ainsi salué la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet à son arrivée au Sénat
Au moins 182 000 personnes dans toute la France
Ce total est très important, au regard des mobilisations du même type ces dernières années. D’autant que des dizaines d’autres rassemblements étaient organisés toute la journée un peu partout en France. Ainsi à Marseille, 7500 personnes ont marché. Plus tôt dans la journée, l’AFP avait compilé les chiffres à Lyon (3000), autant à Nice, également quelques milliers à Strasbourg. Le ministère de l’Intérieur estime qu’au total, les rassemblements ont réuni plus de 182 000 personnes.
Le chiffre parisien reste néanmoins assez éloigné du record constaté en 1990 quand une marche consécutive à la profanation du cimetière juif de Carpentras avait réuni 200 000 personnes, dont le président de la République François Mitterrand. C’est cette comparaison qui fait dire à Jean-Luc Mélenchon que la mobilisation est un échec. Mais il est, ce dimanche soir, la seule voix à analyser ainsi la journée.
Toute la droite et l’extrême droite pourtant unis ont échoué à reproduire les mobilisations générales du passé.
Le rejet de l'antisémitisme est plus large en France. Ils l'ont rabougri et rendu ambigu. Le peuple français restera uni malgré ses dirigeants.— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 12, 2023
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