Marche contre l’antisémitisme à Paris : ce parcours est un « symbole », pour Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet

Le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet au palais du Luxembourg le 21 septembre.
DANIEL LEAL / AFP Le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet au palais du Luxembourg le 21 septembre.

ANTISÉMITISME - Les dissensions politiques pourront-elles s’effacer sur ce parcours pensé comme un symbole de la Nation unie ? Chefs de partis, ministres, anciens présidents, ex-Premiers ministres et citoyens sont attendus, ce dimanche 12 novembre, à Paris, pour participer à la « grande marche civique ».

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L’initiative a été lancée par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher pour mobiliser face à l’antisémitisme, et « unir tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République et sont déterminés à les défendre ». Les actes antisémites ont augmenté de manière inquiétante après l’attaque du Hamas en Israël : plus d’un millier ont été recensés dans le pays depuis le 7 octobre, selon les autorités.

« Ce sont les institutions qui dialoguent »

Cette marche, qui se veut « apartisane et citoyenne », suivra un parcours atypique dans les rues de la capitale. Pas de passage par la place de la République ou la place de la Nation, pourtant habituées aux rassemblements et manifestations.

Le départ se fera sur l’esplanade des Invalides, dans le cœur de Paris, pour une arrivée sur la place Edmond-Rostand, donnant sur le jardin du Luxembourg. Le cortège passera entre 15 heures et 19 heures par les boulevards Saint-Germain et Saint-Michel, comme l’a détaillé la préfecture de police de Paris.

Un parcours d’environ trois kilomètres comme un « symbole », a expliqué Gérard Larcher sur TF1 mercredi. « Nous allons partir de l’esplanade des Invalides (à quelques pas de l’Assemblée nationale, ndlr) et nous allons aller vers le Sénat. Pour bien montrer que ce sont les institutions qui dialoguent mais qui appellent tous les citoyens. Et pour le Sénat, les citoyens au travers des territoires », a détaillé le président de la chambre haute.

« Toute la force de notre appel, c’est qu’il réunit nos institutions, et à travers nous, nous représentons la Nation », a abondé Yaël Braun-Pivet.

Leur démarche n’a pas échappé à la controverse politique, après que le Rassemblement national, héritier du Front national de Jean-Marie Le Pen condamné pour antisémitisme plusieurs fois, a annoncé sa présence à la marche.

La participation du parti de Marine Le Pen est la principale raison invoquée par La France insoumise pour justifier son choix de ne pas défiler dimanche. Certains comme Alexis Corbières ou François Ruffin ont choisi d’aller manifester mais à Strasbourg à l’appel de la Licra ce dimanche.

À Paris, les partis socialiste, communiste et écologiste, tout comme le camp présidentiel, ont pour leur part indiqué qu’ils ne se mêleront pas au parti d’extrême droite.

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