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En marchant contre l’antisémitisme, Marine Le Pen fait un pas de plus vers sa normalisation

© Geoffroy Van Der Hasselt, AFP

La participation dimanche à la marche contre l’antisémitisme de Marine Le Pen et du Rassemblement national, un parti au passé antisémite, est un pas de plus dans la stratégie de normalisation de ce parti d’extrême droite, qui bénéficie de plus en plus de la reconnaissance de la classe politique.

Malgré quelques insultes et un défilé en queue de cortège, c'est cette image qui restera : Marine Le Pen applaudie lors de son arrivée à la marche contre l’antisémitisme. L’image est saisissante et en dit long sur le chemin parcouru par le Rassemblement national (RN) sur la voie de la normalisation. Car même s’il n’y avait en réalité pas grand monde pour accueillir chaleureusement les élus du RN, dimanche 12 novembre, sur l’esplanade des Invalides, la simple présence de ce parti à une telle marche constitue un revirement majeur.

En 2018, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale avait déjà voulu participer à une marche blanche en hommage à Mireille Knoll – cette octogénaire assassinée à son domicile parisien parce que juive –, mais avait dû être exfiltrée sous les sifflets. Cinq ans et demi plus tard, le Rassemblement national a pu participer à la marche contre l’antisémitisme dans un calme relatif. En parallèle, il n'a pas hésité à multiplier les paroles pour se présenter comme un garant de la lutte contre l'antisémitisme.


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