Marcelo Bielsa, icône intello déchue

Marcelo Bielsa, lors de la rencontre entre son club, Lille, et Amiens, le 30 septembre 2017, au stade de la Licorne.

Lille, dix-neuvième de Ligue 1, a annoncé mercredi le licenciement de son coach argentin. «El Loco», adoré par les plus grands entraîneurs pour sa dévotion à l'esthétisme et aux valeurs du jeu, quitte ainsi le championnat de France par la petite porte.

Un communiqué de quelques mots, lâché mercredi soir sur le site du Lille olympique sporting club (Losc) : «Le Losc a décidé ce jour de suspendre momentanément Monsieur Marcelo Bielsa de sa fonction d’entraîneur dans le cadre d’une procédure engagée par le club.»

Et voilà, terminé. Le démiurge absolu du coaching, celui dont la superstar des coachs Josep Guardiola (FC Barcelone, Bayern Munich, Manchester City) a un jour parlé comme du «meilleur entraîneur du monde» a quitté la Ligue 1 par la petite porte, celle d’une équipe perdue, crapahutant à l’avant-dernière place du championnat, où se noient des joueurs venus de tous horizons – Paraguay, Brésil, Pays-Bas, ­Slovaquie, Burkina Faso, Mali, Côte d’Ivoire, ­Maroc… – censés remplir les caisses d’une imbrication de holdings abritées, entre autres, à Hongkong, au Luxembourg et aux îles Vierges britanniques, trois paradis fiscaux.

Vortex

Bielsa, c’était la caution footballistique du projet. La seule. A ce titre, le coach argentin était indispensable. Il pouvait tout se permettre : refuser de serrer la main aux éducateurs d’un club où, par ailleurs, un dirigeant répugne à ouvrir lui-même la portière de sa voiture ; interdire aux joueurs de s’exprimer publiquement ; raconter que le dix-neuvième du championnat est la meilleure équipe de France «en termes de courses à haute intensité» ; faire une équipe de gosses n’ayant aucune culture de la Ligue 1 et se faisant conséquemment massacrer par des adversaires qui ont du poil au menton, eux.

L’artiste et ex-international Eric Cantona, dans les Inrocks : «J’adore Bielsa. C’est un mec qui a une vraie vision du monde, qui est intelligent. Il dépasse le cadre du football. C’est un philosophe. Je lis parfois des discours de Bielsa et il (...)

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