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« Je n'accepte pas cette petite musique du procès en restriction des libertés »

Marc Fesneau, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne, dans son bureau.
Marc Fesneau, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne, dans son bureau.

Une crise de confiance dans la majorité, des parlementaires vexés, une proposition de loi sécurité globale mal emmanchée? Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement Marc Fesneau reçoit, de préférence le soir, dans son ministère proche de l'Assemblée. L'ancien président du groupe MoDem, devenu « good cop » du gouvernement en octobre 2018, a l'habitude de légiférer en eaux troubles. Sur l'article 24, tout juste concède-t-il la maladresse ? « ça arrive » ?, se dit en faveur de la réécriture et s'interroge sur le procès en amateurisme. Sur l'avenir du quinquennat, il défend un droit à l'ambition. Une façon de rappeler aux oppositions que la majorité bouge encore. Ce démineur-en-chef s'est confié au Point sur l'hyperactif Gérald Darmanin, l'héritage centriste après le décès de Valéry Giscard d'Estaing et confirme l'adage chiraquien : « Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille. »

Le Point : On dit d'Emmanuel Macron qu'il est l'héritier de Valéry Giscard d'Estaing. N'est-ce pas exagéré ?

Marc Fesneau : Emmanuel Macron et Valéry Giscard d'Estaing partagent sans doute le fait d'avoir tous deux été élus présidents de la République jeunes avec une volonté réformatrice et émancipatrice. Et dans chacune de leur élection, ils ont en commun d'avoir souhaité dépasser les clivages, les fameux « deux Français sur trois » et « en même temps », sans s'être adossés à une formation politique. Mais au-delà de la rupture avec l'immobilisme, comparaison n'est pas [...] Lire la suite