«Marée populaire» : quels syndicats seront dans la rue ?

Pascal Pavageau, de FO, Philippe Martinez, de la CGT et Laurent Berger, de la CFDT, lors de la manifestation du 22 mai à Paris.

Samedi, seules trois centrales syndicales, dont la CGT, participeront à la mobilisation organisée par Attac et la Fondation Copernic, mais aussi la France Insoumise. Pour la CFDT, il s'agit d'une «faute» contraire au principe de l'indépendance des syndicats.

Ils seront trois syndicats de salariés à participer à la «marée populaire», le 26 mai, «pour mettre en échec le projet du gouvernement qui vise à remodeler en profondeur la société française pour y imposer les canons d’un néolibéralisme autoritaire» : L’Union syndicale Solidaires, qui était déjà dans la rue le 5 mai, la FSU (Fonction publique), soucieuse de «rassembler les colères […] face à la dégradation de la situation économique et sociale», et la CGT.

Sans surprise, l’Unsa, la CFTC et la CFDT ne seront pas de la partie. Le 14 mai, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, expliquait qu’y participer serait «une faute […] mortifère pour le syndicalisme». FO, fidèle à sa ligne, n’a pas non plus souhaité s’associer à une mobilisation portée en partie par des partis politiques. «Nous ne faisons jamais de politique», a rappelé le 20 mai, Pascal Pavageau, le secrétaire général de FO, sur RTL. Ce qui n’empêchera pas certains militants de la centrale de venir battre le pavé le 26, puisque, souligne Pavageau, «les femmes et les hommes qui sont à Force ouvrière sont libres».

Changement de stratégie

Côté CGT, la participation à la mobilisation du 26 mai n’était pas gagnée d’avance. Lors de la première «fête à Macron», le 5 mai, Martinez avait clairement fermé la porte, jugeant le mot d’ordre trop flou. Tout en craignant qu’un «leadership autoproclamé» – celui de Jean-Luc Mélenchon, de la France insoumise – ne vienne gâcher la fête. «Le message de la mobilisation, c’est "faire la fête à Macron". Ça veut dire quoi ? Pour nous, syndicalement, ce n’est pas assez concret», expliquait-il alors à Libération. Fallait-il opérer un changement de stratégie trois semaines plus tard et participer à cette (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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