Manuel Valls écarte toute remise en cause du smic

Manuel Valls a écarté mercredi toute remise en cause du smic, après un nouveau débat sur l'opportunité de moduler le salaire minimum pour lutter contre le chômage, notamment des jeunes. /Photo d'archives/REUTERS/Philippe Wojazer

PARIS (Reuters) - Manuel Valls a écarté mercredi toute remise en cause du smic, après un nouveau débat sur l'opportunité de moduler le salaire minimum pour lutter contre le chômage, notamment des jeunes. Le président du Medef, Pierre Gattaz, a estimé mardi que la création d'un "smic intermédiaire" à titre temporaire, qui permettrait aux jeunes d'entrer sur le marché du travail ou aux personnes en difficulté de sortir du chômage, était une piste à explorer. "Nous devons redonner à notre tissu économique la capacité de mieux affronter la concurrence, pour développer davantage ses activités et se remettre à recruter. Sans qu'il soit besoin de remettre en cause nos règles sociales et notamment le smic", a dit le Premier ministre en détaillant les 50 milliards d'euros d'économies prévues de 2015 à 2017. La question du smic a été remise sur le devant de la scène par les économistes Philippe Aghion, Gilbert Cette et Elie Cohen, qui estiment que le salaire minimum français, un des plus élevés en Europe, est un frein à l'embauche autant qu'une machine à fabriquer des travailleurs pauvres du fait des importantes exonérations de charges qui l'accompagnent. Les trois économistes ont été reçus mardi par François Hollande, pour lequel ils ont travaillé pendant sa campagne électorale. Une autre personnalité proche des socialistes, l'ancien directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce Pascal Lamy, a plaidé de son côté pour la création de "petits boulots" payés en-dessous du smic. (Jean-Baptiste Vey, édité par Sophie Louet)