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Pour Manuel Valls, c'est Barcelone ou rien

Le 16 mai. Avec la femme d'affaires susana Gallardo, sa nouvelle compagne, à l'issue d'un meeting dans un quartier de Barcelone.

L’ancien premier ministre de François Hollande rêve de devenir le nouveau maire de sa ville natale 

« Ahora conviene Valls », en castillan ; « Ara convé Valls », en catalan. Deux versions pour un même slogan : « Valls, c’est le moment. » Aux différents carrefours, difficile de rater le portrait de l’ancien Premier ministre sur l’une des artères les plus passantes de Barcelone, l’avenue Diagonal. A quelques jours du 26 mai, Manuel Valls met les bouchées doubles pour tenter l’exploit : conquérir la grande ville de Catalogne à l’occasion des élections municipales. Un pari osé, sans précédent pour un ex-chef de gouvernement français. Un aller sans retour pour « Señor Vaiss », comme on dit au pays de Salvador Dali.

«Ah tiens ! Vous m’avez retrouvé ? » Pour espérer croiser Manuel Valls à Barcelone, il faut s’armer de patience. Longtemps tenue à l’écart, la presse française n’est pas la priorité de son équipe. Communiqué au compte-gouttes, son agenda de campagne évolue au jour le jour. Mais à le voir ce matin-là dans un hôtel de luxe du centre-ville, où il a invité les journalistes locaux, c’est comme s’il n’avait pas vraiment changé. Certes, l’image du député usé et fatigué par un ultime bras de fer pour éviter la perte d’Evry (Essonne), en novembre dernier, a disparu. Valls a, depuis, repris quelques kilos. « Son départ lui a fait le plus grand bien », reconnaît Sébastien Gros, qui fut son chef de cabinet au ministère de l’Intérieur et à Matignon. Mais le regard noir ne s’est pas perdu dans le bleu de la Méditerranée. Et le masque de la sévérité n’a pas pris une ride. Surtout quand il évoque ses adversaires et le scrutin à venir. « C’est une élection capitale, la plus importante depuis quarante ans, lâche-t-il. Barcelone ne doit pas tomber entre les mains des populistes et des nationalistes. » Il le répète sans relâche(...)


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