Un «manuel» anti-IVG de la fondation Lejeune diffusé dans des lycées

Le «manuel de bioéthique» édité par la fondation Jérôme Lejeune, opposée à l'avortement.

Une élève d'un lycée privé s'insurge contre la distribution dans son établissement d'un fascicule édité par l'organisation opposée à l'avortement et proche de la Manif pour tous. Laurence Rossignol dénonce un «document de propagande».

Elle se dit «sidérée» qu’un tel document puisse être mis à disposition dans son lycée. Ce mardi, Pauline (le prénom a été changé) se rend à la vie scolaire de son établissement privé catholique de l’académie de Montpellier, où se trouvent notamment les bureaux de l’administration et de la direction, avec une camarade. Sur un présentoir, les deux élèves de première tombent nez à nez avec un fascicule, un «Manuel bioéthique», édité par la fondation Jérôme Lejeune. Sur la couverture, un foetus explique qu’il est bien «vivant». «Près de 9 millions d’avortements ont été pratiqués [en France] depuis 1975. Ce sont 9 millions d’enfants uniques, irremplaçables», peut-on notamment lire à l’intérieur de la brochure, ouvertement anti-IVG. «On s’est demandé ce que ça faisait ici», raconte Pauline, contactée par Libération. Tous les camarades à qui elle montre le document sont également «choqués». «C’est du bourrage de crâne», s’insurge la jeune fille, qui dit n’avoir jamais été confrontée à ce type de discours dans son établissement, où le catéchisme n'est pas obligatoire au lycée. Elle et sa camarade envoient des photos de la brochure à l’illustrateur Nawak, engagé dans la campagne #CeciNestPasUnCintre du Planning Familial pour la défense du droit à l’avortement. Publiées sur la page Facebook du dessinateur mardi soir, elles ont été largement commentées et partagées plus de 6 000 fois.

L'avortement, «un acte de mort»

Ce livret qui se veut à destination des jeunes, consultable en ligne sur le site de la fondation Lejeune, proche de la Manif pour tous (la présidente du mouvement, Ludovine de la Rochère, y a travaillé), présente l’IVG comme «un acte de mort» et «une atteinte à la nature même de la femme», dont «la (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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