"Le manque de ma fille, c'est une condamnation à perpétuité": un an après le meurtre de Vanesa, sa mère témoigne

"Le manque de ma fille, c'est une condamnation à perpétuité": un an après le meurtre de Vanesa, sa mère témoigne

Le drame avait provoqué une vive émotion. Il y a tout juste un an, le 18 novembre 2022, Vanesa, une collégienne de 14 ans, avait été enlevée à la sortie de son collège à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, avant d'être violée et tuée. Le principal suspect, Romain C., un homme de 31 ans, a reconnu les faits. Il a été mis en examen pour enlèvement, séquestration, viol sur mineur de moins de 15 ans et homicide volontaire et placé en détention provisoire.

"Ce qu'il vit, lui, derrière les barreaux, cela ne sera jamais aussi horrible que ce que je subis. Tous les jours, le manque de ma fille aînée, c'est une condamnation à perpétuité", a témoigné jeudi la mère de Vanesa auprès de nos confrères de Sud Ouest.

"Je ressens de la culpabilité"

Lors de sa garde à vue, Romain C. a expliqué avoir repéré sa victime, Vanesa, alors qu'il fumait du cannabis dans sa voiture, garée à proximité d'un collège. Quand l'adolescente de 14 ans est passée devant lui, il l'a forcée à monter dans son véhicule. Il s'est ensuite stationné "à l'abri des regards" et l'a violée, rapporte le procureur de la République d'Agen. Afin de masquer son crime, il a décidé de la tuer "en l'étranglant".

"Depuis sa mort, je pense à elle tous les jours, je ressens de la culpabilité", poursuit la mère de Vanesa.

Un deuil extrêmement difficile aussi pour le frère et la sœur de l'adolescente: "Aujourd'hui, mes enfants craignent de sortir dans la rue, ils ont peur dès qu'on les regarde", affirme la maman.

D'ailleurs, la famille est retournée vivre en Andalousie, où elle résidait avant d'arriver en France en 2021.

"A Tonneins, les gens m'ont beaucoup aidée, mais je n'ai plus aucun bon souvenir lié à la ville", explique la mère de Vanesa.

Néanmoins, elle revient "deux fois par mois" dans la région pour se rendre sur la sépulture de sa fille. Mais "la distance n'a rien changé à la tristesse", avoue-t-elle. La famille de l'adolescente attend désormais un procès. "Je veux qu'il soit jugé, puni et qu'il ne sorte pas de prison", explique la mère de Vanesa, qui se prépare déjà à cette épreuve.

"Si je le vois, je vais être en colère, mais je saurais me tenir", poursuit-elle. "Quand je pense à ce qui m'attend, je me sens impuissante. Je vais devoir subir tout ce qu'il va dire sans pouvoir interagir", ajoute la mère de Vanessa.

Article original publié sur BFMTV.com