Manouché, Ceviche... Ces traditions culinaires qui entrent au patrimoine immatériel de l'Unesco

Ils succèdent à la baguette, intégrée l'année passée. Comme l'a annoncé ce mercredi l'Unesco, plusieurs plats et traditions vont rejoindre le patrimoine immatériel de l'humanité sur décision du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni depuis lundi au Botswana.

Parmi eux, le ceviche, plat à base de poisson cru mariné qui peut varier d'une région à l'autre en fonction des types de poissons utilisés. Il a été consommé pour la première fois il y a plus de 2.000 ans dans ce qui est aujourd'hui le Pérou, selon des anthropologues locaux.

Au centre de la gastronomie péruvienne, il est préparé sur la côte avec des espèces de l'océan Pacifique, dans les montagnes avec des truites provenant des rivières et des lacs, et dans la forêt tropicale avec du paiche ou du tilapia élevé dans des lagunes.

Il existe au moins un millier de recettes ou de façons de le préparer dans le pays, selon le chef renommé Javier Vargas, président de l'Association des restaurants des produits de la mer du Pérou.

Traditions culinaires

Au-delà des plats, ce sont des traditions culinaires locales qui font également leur entrée au patrimoine immatériel de l'humanité. La manouché, "pratique culinaire emblématique" du Liban, est ainsi intégrée.

La manouché, "quintessence du petit-déjeuner libanais", est préparée "dans les maisons et les boulangeries spécialisées, et appréciée par des personnes de toutes origines", explique l'Unesco, ajoutant que "pendant la préparation de la pâte, les praticiens prient pour qu'elle lève".

Il s'agit la plupart du temps d'un "pain plat recouvert d'un mélange de thym, de sumac, de graines de sésame grillées, de sel et d'huile d'olive."

À la demande de l'Azerbaïdjan, l'Iran, l'Ouzbékistan et la Turquie, les "traditions socioculturelles" de l'iftar, le repas de rupture du jeûne musulman,font également leur entrée.

Marquant la rupture du jeûne, "il prend souvent la forme de rassemblements ou de repas, renforçant les liens familiaux et communautaires et promouvant l’entraide, la solidarité et les échanges sociaux", ajoute l'organisation culturelle de l'ONU.

Dans plusieurs pays musulmans, il est ainsi traditionnel de marquer l'iftar en mangeant une datte --ou une olive en Turquie-- accompagnée d'eau ou de thé. Les recettes des plats du repas et des pâtisseries varient grandement selon les régions.

Article original publié sur BFMTV.com