"Vous êtes de la merde" : Manon Aubry agressée verbalement par un actionnaire de TotalEnergies

Manon Aubry, députée européenne et co-présidente de la Gauche Unitaire Européenne, a été agressée verbalement ce vendredi matin alors qu’elle se trouvait à la manifestation pour empêcher la tenue de l’Assemblée générale de TotalEnergies.

L’ambiance était plus que tendue. Des centaines de manifestants pour le climat ont tenté de bloquer, ce vendredi matin, l'accès à la salle Pleyel, où se déroule l'assemblée générale de TotalEnergies. Sur place, se trouvaient également des politiques dont Manon Aubry, députée européenne et co-présidente de la Gauche Unitaire Européenne.

Et comme beaucoup d’autres, la jeune femme de 33 ans a été agressée verbalement par des actionnaires du groupe. "Vous êtes des parasites", lui a ainsi lancé l’un d’eux, comme le montre la vidéo publiée ci-dessous. Une phrase proférée à la suite d’une question, visiblement dérangeante. En quête d’explications, elle lui avait demandé ce qu'il pensait "du devoir de vigilance des multinationales". "Vous ne faites rien comme député européen", aurait-il déploré, une remarque qui n’a pas manqué de la faire réagir sur les réseaux sociaux. "Quand il s'agit de faire du lobbying, le Parlement européen leur paraît pourtant bien utile", a-t-elle écrit sur Twitter.

"Ces actionnaires sont à l’image de leur entreprise"

Mais ce n’est pas tout pour la députée européenne. Sur le réseau social, elle a ensuite dénoncé, vidéo à l’appui, le comportement d’un autre actionnaire de TotalEnergie, qui lui a hurlé : "vous êtes de la merde". "Ces actionnaires sont à l'image de leur entreprise qui ne vit que pour le profit et méprise tout le reste, piétinant la Planète & les droits humains", a-t-elle déploré de son côté l'élue.

Pour rappel, les manifestants dénoncent l'empreinte carbone du groupe et les profits faramineux des sociétés pétrolières. En février dernier, TotalEnergies avait annoncé un bénéfice record de 19 milliards d'euros.

VIDÉO - L'assemblée générale de TotalEnergies sous pression des militants climat et du gouvernement