Manifestations violentes au Mali : pourquoi la contestation contre le président IBK se durcit

Un week-end de troubles sanglants. Le week-end dernier, de violents troubles ont éclaté à Bamako au Mali, faisant au moins onze morts et plusieurs dizaines de blessées. Les manifestants avaient répondu à un appel à la désobéissance civile, lancé par le mouvement d'opposition M5-RFP (Mouvement du 5-Juin - Rassemblement des forces patriotiques) qui conteste la politique menée par le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), élu en 2013 puis réélu en 2018. Ce dernier est accusé de laisser pourrir la situation du pays d'Afrique de l'Ouest, en proie à de nombreuses difficultés sécuritaires et sociales : impuissance face aux groupes djihadistes sur le territoire, pauvreté, affaires de corruption, tensions entre les différentes communautés

Des élections sous tensions. Dans un pays déjà fragile, les élections législatives prévues en mars et en avril dernier dans le pays ont été l'étincelle d'une colère longtemps accumulée. Le pouvoir en place a décidé de leur maintien malgré des circonstances peu favorables : l'épidémie de coronavirus, l'enlèvement du principal leader de l'opposition Soumaïla Cissé, possiblement aux mains de djihadistes, mais aussi d'agents électoraux. Certains ont également rapporté des intimidations à l'encontre des électeurs. Au moment de l'annonce des résultats du scrutin, une nouvelle polémiqué éclate : la Cour constitutionnelle invalide une trentaine de résultats, en faveur du pouvoir en place.

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