Publicité

Manifestations contre la réforme des retraites : nouvelles scènes de violences policières ce mardi à Paris

Une grenade explose a proximité d'un manifestant, le 21 mars 2023 place de la République, à Paris - Capture d'écran Blast
Une grenade explose a proximité d'un manifestant, le 21 mars 2023 place de la République, à Paris - Capture d'écran Blast

Ce mardi, certains policiers, CRS ou agents de la BRAV-M ont violenté à nouveau des manifestants qui défilaient contre la réforme des retraites dans les rues de la capitale. Des faits de violences policières répétées depuis plusieurs jours.

Deux jours avant une nouvelle journée nationale de mobilisation à l'appel des syndicats le jeudi 23 mars des milliers de personnes ont manifesté partout en France ce mardi soir contre la réforme des retraites. Dans la capitale, des affrontements ont lieu entre forces de l'ordre et manifestants, dont certains lancent des projectiles dans leur direction.

À 23h15, 46 personnes avaient été interpellées en marge de la manifestation, a indiqué la préfecture de police à BFMTV. Plusieurs scènes de violences policières ont aussi recensées dans les rues de Paris et diffusées largement sur les réseaux sociaux.

Des CRS ont été ainsi filmés de multiples fois en train de charger violemment des groupes de manifestants qui semblaient calmes. Place de la République, un policier a lancé en cloche une grenade en direction de la foule. Selon les images captées par le média Blast, elle a explosé à proximité de la tête d'un manifestant.

Le journaliste Remy Buisine, qui couvre les mouvements sociaux depuis des années, a été bousculé par des policiers à proximité du Café du Temple, dans le 11e arrondissement de Paris.

Plus tôt dans la journée, Reporters sans frontières s'inquiétait de la situation. "Plusieurs journalistes clairement identifiables ont été agressés par des forces de l'ordre alors qu'ils couvraient des manifestations contre la réforme des retraites. Le rôle des forces de l'ordre n'est pas d'entraver le travail des journalistes mais de les protéger!" communiquait l'organisation.

"Vous rendez hommage aussi à ce genre de comportement ?"

Sans user de matraques ou d'armes type grenade, les policiers ont parfois eu recours à un usage excessif de la force. Claire Jacquin, attachée parlementaire du député insoumis Antoine Léaument, a ainsi filmé un policier la gazant à bout portant place de la Bastille.

Quelques secondes avant, un autre CRS, toujours en étant filmé, reconnaissait pourtant à la militante insoumise le droit "d'être là." Claire Jacquin indique qu'elle compte désormais porter plainte.

Son député, Antoine Léaument, a interpellé le ministre de l'Intérieur. "Vous rendez hommage aussi à ce genre de comportement ou vous le considérez comme violent et abusif?" a-t-il demandé à Gérald Darmanin.

Plusieurs députés de gauche ont aussi dénoncé depuis lundi les nombreux cas de violences policières.

Une enquête ouverte pour un coup de poing

Déjà lundi, plusieurs cas de violence policières ont été signalés dans la capitale. "Je me suis fait arrêter très rapidement. On m'a pris et on m'a étranglé", a témoigné une étudiante auprès de BFMTV. Une enquête a aussi été ouverte pour un violent coup de poing adressé par un agent de la BRAV-M à un manifestatnt qui s'est écroulé sur le choc.

Du côtés des autorités, les responsables politiques du camp présidentiel font bloc derrière les forces de l'ordre. Mardi après-midi, Elisabeth Borne a voulu "à nouveau rendre hommage à nos forces de l'ordre qui assurent la sécurité des manifestations.

"Et je le redis, ils ont un devoir d'exemplarité et ils en sont conscients, nos policiers comme nos gendarmes", a-t-elle lancé à l'Assemblée nationale.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Réforme des retraites : "moi, je bloquerais Paris", les manifestants bien décidés à poursuivre la mobilisation, 49-3 ou pas