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Sécurité globale: la justice autorise la manifestation prévue entre République et Bastille samedi à Paris

Deux appels aux rassemblements ont été lancés pour samedi à Paris pour manifester contre la proposition de loi "Sécurité globale", qui comprend le polémique article 24. Interdite dans un premier temps par la préfecture, la Marche des Libertés aura finalement bien lieu.

En pleine polémique après l'interpellation violente et filmée de Michel Zecler, un produceur de musique noir frappé par des policiers, la contestation contre le très controversé article 24 de la proposition de loi "Sécurité globale" est d'autant plus forte. Selon nos informations, les autorités s'attendent à la venue de plusieurs milliers de personnes samedi à Paris, alors que deux manifestations ont été déclarées.

Le premier rassemblement déclaré et autorisé est un rassemblement de Gilets jaunes prévu place du Trocadéro. Le second doit se dérouler place de la République. A l'initiative du collectif "Stop! Loi sécurité globale", qui rassemble des syndicats de journalistes, des ONG, l'association de la presse judiciaire, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et d'autres ONG.

Jeudi, le préfet de police de Paris a pris un arrêté interdisant un cortège déambulant entre la place de la République et celle de la Bastille, conformément aux recommandations de l'Agence régionale de la santé. Mais cet arrêté a été suspendu par le Tribunal administratif de Paris, a appris BFMTV ce vendredi soir.

"La Marche des libertés aura bien lieu demain de République à Bastille à 14H00. Nous défendrons toutes les libertés", a tweeté Arié Alimi, avocat au barreau de Paris.

Des "perturbateurs" attendus

Ce nouvel appel au rassemblement est lancé en réaction à l'adoption en première lecture cette semaine par l'Assemblée nationale de la proposition de loi. Jeudi, le Premier ministre a annoncé la création d'une commission parlementaire pour proposer "une nouvelle écriture" du fameux article 24. Très controversé et très critiqué, cet article prévoit de pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers.

Mais l'initiative de Jean Castex a fait des remous au sein de la majorité et del'opposition, et le Premier ministre a rétropédalé ce vendredi, précisant que la commission ne réécrirait finalement pas l'article 24, afin de ne pas faire barrage au travail parlementaire.

Pour les deux rassemblements, les autorités s'attendent à la présence de "perturbateurs", notamment issus de l'ultra-gauche.

Article original publié sur BFMTV.com

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