Manifestations du 28 mars: Darmanin annonce un "dispositif inédit" de 13.000 forces de l'ordre, dont 5500 à Paris

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, lors d'une conférence de presse au ministère de l'Intérieur, le 27 mars 2023 à Paris. - BFMTV
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, lors d'une conférence de presse au ministère de l'Intérieur, le 27 mars 2023 à Paris. - BFMTV

"Un dispositif de sécurité inédit" dixit le ministre de l'Intérieur. Gérald Darmanin a annoncé ce lundi que "13.000 policiers et gendarmes" seront déployés dans toute la France pour couvrir les manifestations contre la réforme des retraites à l'appel de l'intersyndicale prévues mardi. 5500 d'entre eux seront déployés à Paris, où la dernière manifestation a été particulièrement tendue.

Condamnation de "la violence de l'ultra-gauche"

"Je demande aux policiers et gendarmes de ne céder à aucune provocation", a appelé le ministre de l'Intérieur au cours d'une conférence de presse organisée place Beauvau, dans un contexte où manifestants et forces de l'ordre se renvoient la balle sur la responsabilité des débordements, notamment lors de la manifestation de jeudi.

"Nous ne laisserons pas s'installer la loi du plus fort et la violence de l'ultra-gauche", estime dans ce contexte le ministre.

Lors de cette dernière mobilisation intersyndicale, 12.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés partout en France. Les premières manifestations en janvier avaient nécessité le déploiement d'environ 10.000 membres de forces de l'ordre. Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs annoncé que "depuis le 16 mars, 891 policiers et gendarmes ont été blessés dans le cadre d'actions violentes dirigées contre eux".

"Plus de 1000 éléments radicaux" attendus mardi

Après l'émergence d'un important black bloc dans la manifestation parisienne de jeudi, Gérald Darmanin a également abordé la probable présence de "plus 1000 éléments radicaux" dans les différents cortèges de l'Hexagone, notamment à Paris mais aussi, selon lui, à Lyon, Rennes, Nantes, Dijon et Bordeaux.

Ces contingents pourraient être alimentés de personnes "venues de l'étranger, et d'autres qui étaient présents à Sainte-Soline ce week-end", dans le cadre du rassemblement contre les bassines de retenues dans les Deux-Sèvres qui a tourné à l'affrontement dimanche. Des dizaines de blessés ont été dénombrés chez les opposants aux bassines comme chez les policiers et deux manifestants sont actuellement dans le coma.

Article original publié sur BFMTV.com