Manifestation des soignants: deux personnes jugées pour avoir frappé un policier en juin

Deux hommes sont jugés ce jeudi par le tribunal correctionnel de Paris pour violences volontaires sur personnes dépositaire de l'autorité publique. Les faits se sont déroulés le 16 juin à Paris.

Un croche-pied puis un déferlement de coups de pied. Le 16 juin dernier, la manifestation des soignants dans la capitale avait été émaillée par des violences place des Invalides à l'encontre notamment des forces de l'ordre. L'agression d'un policier avait été filmée et largement partagée sur les réseaux sociaux.

Ce policier, rattaché aux BRAV, les brigades de répression de l'action mobile qui circulent à pied ou à moto pour plus de réactivité, avait été pris à partie par des individus. Tombé au sol à la suite d'un croche-pied, l'agent a ensuite reçu de nombreux coups de pied de la part de ces individus masqués. Il avait dû être exfiltré par ses collègues.

Les excuses du père

Ce jeudi, deux hommes, soupçonnés, l'un d'être l'auteur du croche-pied, l'autre d'avoir donné des coups, sont jugés par le tribunal correctionnel de Paris. Ils avaient été jugés en comparution immédiate au mois de juin, mais leur procès a été renvoyé. Ils sont poursuivis pour, entre autre, "violences aggravées" avec une incapacité totale de travail (ITT) inférieure et supérieure à 8 jours, "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique" et "rébellion". Ils encourent jusqu'à 5 ans de prison.

Ces deux prévenus, qui comparaissent libres après avoir été placés sous contrôle judiciaire en juin, ont été interpellés le jour même des faits. Il y avait eu, au total, 31 interpellations à la suite de ces violences place des Invalides en marge de la manifestation des soignants. L'homme suspecté d'être l'auteur du croche-pied avait notamment été identifié par la couleur orange de son manteau.

Le père de ce dernier avait présenté ses excuses au policier pour le geste de son fils. "Son geste n'est pas prémédité, avait-il assuré sur notre antenne au mois de juin dernier. (...) Cela donne l'impression que mon fils a huit ans et qu'il fait un croche-pied à une camarade d'école. Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête. (...) Je présente mes excuses à ce policier, à sa famille. J'espère qu'il se porte bien."

"Casser du flic"

Le policier frappé au sol souffrait d'un traumatisme crânien à la suite de cette agression. "C'est vraiment ultra violent, des pavés avec des tirs à bout portant, a raconté un collègue de ce fonctionnaire blessé présent au moment des faits. On nous attendait vraiment pour nous faire mal." Selon ce policier, les individus présents étaient là "pour casser du flic".

Lors de cette manifestation, l'interpellation d'une infirmière avait également suscité la polémique. Trois policiers ont porté plainte contre cette femme de 50 ans qui assure avoir été gazée. En riposte, elle a reconnu avoir jeté des pierre et des cailloux contre les fonctionnaires. Elle est convoquée le 25 septembre devant le tribunal pour ces faits. Elle a déposé plainte contre les policiers.

Article original publié sur BFMTV.com

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