Manifestation contre Yaël Braun-Pivet à Lyon: Michel Barnier apporte son soutien à la présidente de l'Assemblée
Le Premier ministre, Michel Barnier, apporte son soutien à la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a été visée ce vendredi 8 novembre par des tags et des slogans hostiles de militants propalestiniens opposés à sa venue dans une université de Lyon, mais a finalement échangé dans le calme avec des étudiants.
Michel Barnier a parlé avec Yaël Braun-Pivet au téléphone en fin de journée, a appris BFMTV de sources concordantes, confirmant une information du Parisien. Le Premier ministre a appelé la présidente de l'Assemblée "pour lui témoigner un soutien amical et personnel" a déclaré l'entourage de Michel Barnier à BFMTV.
Yaël Braun-Pivet a aussi reçu un appel de soutien du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. Celui-ci a aussi dénoncé sur X une "dérive fasciste de militants qui instrumentalisent le drame que vivent les Palestiniens". "Soutien total à Yaël Braun-Pivet que des manifestants d'extrême gauche aux idées antisémites veulent interdire d'accès à une université. La République est partout chez elle", a encore écrit le ministre Les Républicains (LR).
Des tags et des manifestants
"Yaël casse-toi", "génocidaires hors de nos facs", "Free Gaza" ou "Free Palestine": plusieurs messages en grandes lettres avaient été tagués dans la nuit à proximité du campus. Certains ont été rapidement effacés. Environ 200 manifestants ont poursuivi sur le même registre dans l'après-midi, avant l'arrivée de la députée macroniste, scandant "Israël criminel, Yaël complice" ou "Yaël, casse-toi de là, Lyon 3 n'est pas à toi".
"J'ai proposé à ces jeunes qui ne voulaient pas que je vienne, de dialoguer. Ils ne l'ont pas souhaité, ils ont préféré une action violente", a regretté Yaël Braun-Pivet à la fin de sa visite, soulignant vouloir "toujours privilégier le dialogue".
"Nous sommes dans une démocratie, la présidente de l'Assemblée nationale que je suis doit pouvoir aller partout sur le territoire (...) C'est mon rôle et moi, je ne renoncerai jamais", a-t-elle ajouté.
Des organisations dénonçaient son soutien à Israël
Plusieurs organisations de gauche, dont les syndicats étudiants solidaires et Unef ou les jeunes LFI locaux, avaient dénoncé sa venue à Lyon 3, la qualifiant dans un communiqué de "figure éminente du soutien inconditionnel aux actions criminelles de l'État israélien". "Alors que les morts causés par les opérations d'Israël se comptent en dizaines de milliers (plus de 41.000 morts!) Yaël Braun-Pivet a de nouveau osé défendre la livraison d'armes à un État criminel", mettent en avant les signataires du communiqué.
Le 6 octobre, sur BFMTV, elle avait déclaré qu'il ne "fallait pas désarmer Israël", en réaction à des déclarations d'Emmanuel Macron appelant à cesser les livraisons d'armes servant à mener des combats sur Gaza.
Dans un court communiqué, l'université Lyon 3 Jean-Moulin a condamné "avec la plus grande fermeté les inscriptions inacceptables et scandaleuses qui ont été taguées", et annoncé avoir saisi la justice. Yaël Braun-Pivet, qui n'a pas croisé les manifestants, a échangé pendant un peu plus d'une heure avec environ 200 étudiants.