Manifestation contre Michel Barnier : des dizaines de milliers d’électeurs de gauche crient leur indignation
Deux mois après les législatives, l’arrivée d’un Premier ministre de droite à Matignon a rassemblé des milliers de personnes en colère contre le choix du chef de l’État.
POLITIQUE - « Franchement, ça me fout la haine. » Samedi 7 septembre, deux jours après la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, entre 110 000 et 300 000 manifestants de gauche ont défilé dans plusieurs villes de France contre « le coup de force de Macron ».
Avec quelque 150 mobilisations prévues, la gauche, LFI en tête, a choisi la rue comme tour de chauffe d’un automne politique qui s’annonce brûlant. Sur X, la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a revendiqué 160 000 manifestants à Paris et 300 000 en France. Selon le ministère de l’Intérieur, les cortèges ont rassemblé 110 000 personnes dans tout le pays dont 26 000 dans la capitale.
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, nous avons suivi la mobilisation à Paris, récoltant à notre micro l’indignation, la rancœur et la colère face à la nomination du LR Michel Barnier comme Premier ministre, un poste qu’Emmanuel Macron a refusé à Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), arrivé en tête lors des législatives anticipées de juillet. Au HuffPost, des électeurs de gauche expliquent pourquoi, selon eux, ils ont été victimes d’un « déni de démocratie ».
Selon un sondage Elabe publié vendredi, 74 % des Français jugent qu’Emmanuel Macron n’a pas tenu compte des résultats des législatives en nommant Michel Barnier. Pour sa première prise de parole de Premier ministre, le vétéran de la politique âgé de 73 ans a prôné jeudi soir « l’apaisement » et le « respect ». Il a assuré vouloir « répondre aux défis, aux colères, aux souffrances » des Français et promis des « changements et des ruptures ».
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