Manifestation de colère sur le site du Rana Plaza, au Bengladesh

Photo prise le 2 août 2013 d'une femme pleurant un proche sur le site du Rana PLaza, au Bangladesh.

Un an après l'effondrement meurtrier d'un complexe textile, des milliers de personnes ont réclamé l'aide du gouvernement pour retrouver les corps, notamment.

Des milliers de personnes, portant parfois un linceul, ont exprimé leur colère jeudi sur le site du Rana Plaza, un an après l’effondrement du complexe textile, demandant une aide accrue pour les victimes de la pire catastrophe industrielle du Bangladesh.

«Nous voulons une indemnisation», «la mort pour les coupables», ont crié les manifestants parmi lesquels des blessés et des proches d’ouvriers tués qui transportaient des fleurs et des couronnes en se dirigeant vers les ruines du site.

Les familles de 140 ouvriers toujours portés disparus se sont jointes au mouvement, demandant l’aide du gouvernement pour retrouver les corps. Des enfants se trouvaient dans le cortège, tenant des photos de leur mère disparue.

«Je veux le corps de ma fille. J’aurai ainsi une petite consolation», déclare Minu Begum en pleurs, tenant la photo de sa fille Sumi qui travaillait dans l’un des ateliers du site.

Les ONG et syndicats ont commémoré l’événement en dénonçant l’attitude des 29 chaînes de distribution, dont l’espagnol Mango et l’italien Benetton, soupçonnées d’avoir sous-traité leur production à un moment ou à un autre aux fabricants du Rana Plaza.

«Ces marques abandonnent les ouvriers une deuxième fois», a écrit Ineke Zeldenrust, de l’organisation Clean Clothes Campaign dans un communiqué. «Ils ne se sont pas préoccupés de la sécurité des ateliers dans lesquels ils s’approvisionnaient et maintenant ils abandonnent les survivants et les familles de ceux qui ont perdu leurs proches», ajoute-t-elle.

L’effondrement du Rana Plaza a tué 1 138 ouvriers et blessé plus de 2 000 personnes, mettant en lumière les conditions de sécurité déplorables dans les ateliers textiles et les salaires et conditions de travail misérables des salariés.

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