Manifestation du 1er mai : Rémy Buisine va porter plainte après avoir été matraqué

Ce jeudi 4 mai sur Twitter, Rémy Buisine a indiqué qu’il porterait plainte « très rapidement » contre les forces de l’ordre à l’origine des coups portés à son encontre, le 1er mai, dans le cortège parisien.
Ce jeudi 4 mai sur Twitter, Rémy Buisine a indiqué qu’il porterait plainte « très rapidement » contre les forces de l’ordre à l’origine des coups portés à son encontre, le 1er mai, dans le cortège parisien.

POLICE - Il avait reçu une vague de soutien sur les réseaux sociaux. Après avoir couvert la manifestation du 1er mai à Paris, le journaliste du média en ligne Brut, Rémy Buisine, avait évoqué sur Twitter des violences qu’il disait avoir subies de la part de la police. Ce jeudi 4 mai sur Twitter, le reporter a finalement annoncé qu’il porterait plainte « très rapidement » contre les forces de l’ordre à l’origine des coups portés à son encontre.

« Je viens de recevoir une vidéo du coup de matraque et coup de pied que j’ai reçu par deux policiers durant la manifestation du 1er mai. Dans cette vidéo, je suis au sol après avoir reçu un coup de bouclier, un policier se détourne pour me mettre un coup de matraque dans l’épaule, un second dans la foulée me donnera un coup de pied dans la tête », décrit-il dans le tweet ci-dessous, qu’il accompagne de l’extrait en question. Il dénonce avoir été pris pour cible « intentionnellement ».

Sur BFMTV le 2 mai, Rémy Buisine est déjà revenu sur le déroulé des évènements. Il explique dans la séquence ci-dessous avoir pris, aux alentours de 15h30 une grenade désencerclante dans les pieds, « ce qui a été douloureux », commente-t-il.

Puis, place de la Nation, peu avant 19 h, le journaliste, habitué à couvrir les mouvements sociaux, dit s’être pris un bouclier dans la tête. Il explique être tombé par terre sous le choc, puis avoir reçu « un coup de pied » dans son casque et un autre de matraque dans l’épaule droite. « Et ça en étant au sol, donc sans pouvoir identifier le policier qui m’a fait ça », poursuit-il.

Le cas du journaliste soulevé par RSF

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) avait appelé le 24 avril le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à « mettre fin aux violences policières contre les journalistes » lors des manifestations contre la réforme des retraites. Parmi les cas cités par l’association, celui de Rémy Buisine qui a été « à deux reprises agressé par des agents, et empêché de faire son travail », selon RSF.

C’est lors d’une interview accordée à un Rémy Buisine tenace qu’Emmanuel Macron avait, pour la première fois en décembre 2020, admis le terme de « violences policières », qu’il refusait d’employer jusqu’alors. « Il y a des policiers violents. Il y en a. Et donc, là-dessus, il faut prévenir, former, et surtout sanctionner », avait affirmé le président de la République lors de cet échange.

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