Dans la manifestation à Paris contre la réforme des retraites, on ne veut pas s’arrêter

MANIFESTATIONS - « Jusqu’à ce que Macron craque. » Voilà jusqu’où Ali est prêt à pousser la mobilisation contre la réforme des retraites. Comme cet agent de sécurité que Le HuffPost a interrogé place de la Bastille ce jeudi 23 mars, ils sont plusieurs dizaines de milliers à avoir défilé à Paris pour la neuvième journée d’action lancée par l’intersyndicale. Qu’on se réfère aux chiffres de la police ou des syndicats, c’était le plus gros cortège dans la capitale depuis le début de la mobilisation le 19 janvier.

Et ce n’est donc pas demain que cela va s’arrêter, l’intervention d’Emmanuel Macron ce mercredi sur TF1 et France 2 n’ayant pas du tout apaisé les esprits.

Aussitôt le défilé parisien arrivé place de la Bastille, l’intersyndicale a d’ailleurs déjà annoncé une dixième manifestation le mardi 28 mars. Elle pourra compter sur Estelle, employée de banque qui nous confiait, avant même l’annonce de cette date, que « s’il faut descendre dans la rue, on va descendre dans la rue ». C’est aussi l’avis de Nicolas, technicien dans une centrale nucléaire, qui dit avoir envie de « continuer ».

Continuer à manifester donc, mais aussi à faire grève. « Les grèves vont tripler, quadrupler », promet Julia étudiante « qui était censée être en cours », mais a rejoint le mouvement comme de nombreux jeunes « car c’est quelque chose de beaucoup trop important qui se joue ».

« Il y a un moment, il va falloir qu’il nous entende », clame Nicolas à l’adresse du président de la République ; un chef d’État à qui il reproche de passer plus de temps à « préparer la venue de Charles III que de s’occuper de son pays » . C’est plus que jamais lui qui est dans l’esprit des manifestants. « Il faut qu’il recule et qu’il annule carrément ce qu’il a fait », ajoute Ali. Voilà pour l’horizon des opposants. La guerre des nerfs est enclenchée.

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