Manifestation à Paris : la contrôleure des lieux de privation dénonce les gardes à vue "préventives"

© Stéphane de Sakutin, AFP

La contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, dénonce, dans une lettre au ministre de l'Intérieur rendue publique mercredi, "des atteintes graves aux droits fondamentaux" par la police lors de gardes à vue de personnes interpellées à Paris dans des manifestations contre la réforme des retraites. Une accusation que conteste Gérald Darmanin.

Une autorité administrative indépendante épingle le ministre de l'Intérieur sur la gestion des gardes à vue consécutives aux manifestations contre la réforme des retraites. Dans un courrier adressé à Gérald Darmanin le 17 avril, et rendu public mercredi 3 mai, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, dénonce "des atteintes graves aux droits fondamentaux" par la police.

Cette lettre, accompagnée d'une synthèse de vérifications effectuées dans neuf commissariats parisiens les 24 et 25 mars, pointe du doigt le fait que "les instructions données par la préfecture de police et le parquet de Paris (...), de même que le taux de classement sans suite des procédures, révèlent un recours massif, à titre préventif, à la privation de liberté à des fins de maintien de l'ordre public."

À plusieurs reprises, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, s'est inscrit en faux contre ces accusations : "Les interpellations préventives, ça n'existe pas".

Avec AFP


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