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Manif propalestinienne à Paris, le gouvernement se défile

Paris, le 19 juillet 2014. Manifestation pro-palestinienne dans le quartier de Barbès-Rochechouart (XVIIIè arrondissement). Les manisfestants pro-paplestiniens se sont rassemblés malgré l'interdiction de manifester. De violents incidents ont éclaté à l'issue du rassemblement. COMMANDE N° 2014-1053 ACCORDWEB

Le rassemblement de samedi est interdit pour risques de troubles à l’ordre public.

Après avoir interdit des manifestations en lien avec le conflit à Gaza (lire aussi pages 8-9), le week-end dernier à Paris et Sarcelles, sans pouvoir empêcher des débordements, les autorités ont mis leur veto au rassemblement qui devait partir ce samedi à 15 heures de la place de la République. Une décision justifiée, selon le ministère de l’Intérieur, par des risques de troubles à l’ordre public, mais contestée par les organisateurs.

Pourquoi la manifestation est-elle interdite ?

La décision semble avoir été prise directement par le ministère de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui l’a commentée en marge d’un déplacement à Mont-de-Marsan (Landes) : «Ce sont les mêmes organisateurs que la manifestation de samedi dernier, a-t-il expliqué au Figaro,et on sait à quel débordement elle a conduit.» Le ministre a également évoqué le trajet «à haut risque» proposé par les organisateurs - entre les places parisiennes de la République et de la Nation - en raison de la proximité de plusieurs lieux de culte. De manière plus étonnante, Cazeneuve a aussi souhaité que la journée de samedi soit consacrée au «recueillement» en mémoire des victimes du crash d’Air Algérie (lire aussi pages 10-11). Comme la semaine passée, les organisateurs ont aussitôt déposé un référé auprès du tribunal administratif de Paris, qui a confirmé l’interdiction vendredi soir.

Pour Alain Pojolat, membre du NPA et l’un des coordinateurs de l’événement, la décision des autorités est «absurde et dangereuse». Selon lui, toutes les garanties avaient été présentées à la préfecture, notamment lors d’une réunion tenue jeudi soir : «Notre seule exigence était que le cortège parte de République pour éviter les débordements survenus à Barbès le 19 juillet. L’itinéraire qui suivrait était parfaitement négociable, et nous aurions pu mobiliser 200 personnes pour assurer le service d’ordre. Ce matin encore [vendredi, ndlr], le préfet m’a (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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