Mandat d'arrêt de la CPI contre un commandant libyen de l'ANL

La Cour pénale internationale (CPI) a lancé mardi un mandat d'arrêt contre Mahmoud al Werfalli, un commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL), soupçonné d'avoir participé à l'exécution d'une trentaine de prisonniers. /Photo d'archives/REUTERS/Jerry Lampen

LA HAYE (Reuters) - La Cour pénale internationale (CPI) a lancé mardi un mandat d'arrêt contre Mahmoud al Werfalli, un commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL), soupçonné d'avoir participé à l'exécution d'une trentaine de prisonniers. Selon la CPI, Mahmoud al Werfalli est accusé d'avoir lui-même tué ou d'avoir ordonné l'exécution de 33 personnes entre juin et juillet 2017 près de Benghazi. Ces exécutions sont considérées comme des crimes de guerre. L'Onu a demandé en juillet à l'ANL de suspendre Mahmoud al Werfalli après la diffusion d'une vidéo le montrant en train d'abattre trois hommes agenouillés face à un mur les mains liées derrière le dos. Deux autres vidéos parues en juin montrent ce qui ressemble à des exécutions sommaires effectuées par des combattants de l'ANL sous les ordres de Werfalli. L'ANL, dirigée par Khalifa Haftar, a annoncé en mars dernier son intention d'enquêter sur ces soupçons de crimes de guerre mais n'a depuis rien annoncé à ce sujet. L'ANL, qui contrôle la partie est de la Libye, cherche à accroître sa présence dans le centre et le sud du pays, où elle s'oppose notamment aux forces liées au gouvernent de Tripoli soutenu par l'Onu. (Anthony Deutsch et Sephanie van den Berg; Arthur Connan pour le service français, édité par Danielle Rouquié)