Manchester City: le jour où Samir Nasri et Roberto Mancini ont failli en venir aux mains
Retour en octobre 2011. Leader de Premier League, Manchester City se prépare à affronter Manchester United à Old Trafford. Une belle occasion de marquer les esprits et de repousser son dauphin à cinq points. A l’approche de ce rendez-vous, l’ambiance est pourtant tendue chez les Skyblues. La situation dérape même lors d’une mise en place tactique. Avec d’un côté Samir Nasri et de l’autre son coach Roberto Mancini.
"Il dit à Samir de faire quelque chose, mais son adjoint David Platt dit à Samir de faire quelque chose de différent. Samir les écoute tous les deux... et se met donc à faire des choses complètement différentes", rejoue Joleon Lescott, ancien défenseur anglais de City, dans une interview donnée à Peter Crouch pour son podcast.
"Je ne suis pas Mario Balotelli"
Et de poursuivre : "Le coach craque et dit à Samir : ‘Tu ne fais pas ce que je veux, tu rentres.’ Samir rentre alors (aux vestiaires) sans rien dire. Moi je me dis que ça ne lui ressemble pas… Finalement il pète un plomb et crie : ‘Toi, Mancini, tu ne me parleras plus jamais comme ça. Je ne suis pas Mario Balotelli.’ Mancini entend tout ça et lui dit d’aller le voir dans son bureau. Nasri répond : ‘Non, je ne viens pas dans ton bureau.’ Samir voulait se battre avec lui. David Platt est intervenu mais Samir lui a dit : ‘Tais-toi, tu es juste là pour lui sucer la bite.’"
Il n’y a finalement pas eu de bagarre et cet épisode n’a pas empêché Manchester City de coller un 6-1 à son rival. Nasri, lui, avait commencé sur le banc avant de rentrer pour le dernier quart d’heure.
En décembre 2021, l’ancien milieu de terrain avait raconté sur Canal+ ses nombreuses embrouilles avec Mancini, et notamment celle de 2011 avant le derby : "J’avais la haine. Je vais le voir et je lui dis : ‘Viens on va discuter’. Il me dit : ‘Non, on ne va pas parler. Je suis énervé, tu es énervé, il n’y a rien de bon qui va sortir de cette discussion’. Il n’avait pas tort. (…) On rentre dans le vestiaire, il commence à crier, moi aussi. Je l’insulte de tous les noms. Ces enfants jouaient en réserve et venaient s’entraîner avec nous. Je lui dis : ‘Tes enfants, je vais les attraper dans le parking’. Et je rentre chez moi."