«Maman», «sorcière» et «Dame de fer» de la Côte-d’Ivoire

Simone Gbagbo lors d’un meeting de soutien à son époux, le 15 janvier 2011 à Abidjan.

Celle qui fut première dame de 2000 à 2010 est connue pour sa dévotion, sa rudesse et un combat politique absolu depuis plus de quarante ans.

«On ne badine pas avec moi», prévenait l’intimidante Simone Gbagbo au visage carré, alors première dame, lors d’une interview en 2001. Une fermeté et une «trempe de ministre», selon ses propres termes, qu’elle démontre pleinement l’année suivante, lorsqu’un coup d’Etat manqué parti du nord de la Côte-d’Ivoire aboutit à une partition du pays. Une «sédition» pourfendue par la «Dame de fer» ivoirienne, qui l’imputera publiquement au «chef des bandits», Alassane Ouattara, l’actuel président de la République, qui avait remporté l’élection présidentielle de 2010 avec 54,1% des voix. Mais Laurent Gbagbo et son clan ont refusé de quitter le pouvoir.

Celle que ses supporteurs appellent avec tendresse «Maman» quand le camp adverse la qualifie de «sorcière» a vu son image considérablement s’écorner le 11 avril 2011. Ce jour-là, toutes les télévisions du monde l’ont montrée les tresses ébouriffées et la mine décomposée. Le couple Gbagbo venait d’être arrêté, en compagnie de leurs proches, par des combattants pro-Ouattara, après que les forces françaises de l’opération «Licorne» et la mission de l’ONU en Côte-d’Ivoire avaient pilonné des jours durant la résidence présidentielle.

«Aucune compassion». L’image d’une Lady Macbeth à l’africaine sans-pitié et impériale avait alors pris un cinglant revers. Près de quatre ans plus tard, c’est pourtant par un victorieux sourire et habillée d’une robe jaune à fleurs que l’imposante ex-première dame s’est présentée à l’ouverture des assises pour décliner son identité. «Confiante et impatiente de donner sa part de vérité», selon son avocat Me Rodrigue Dadjé, qui se dit certain que «rien ne pourra jamais noyer l’aura de Mme Gbagbo».

Tout au long de son combat syndicaliste et politique, Simone Gbagbo s’est illustrée par une radicalité si brutale qu’elle terrifiait jusqu’à son propre sexe et dans ses (...)

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