Malversations. La justice française s’intéresse à son tour au gouverneur de la banque centrale du Liban

Après des enquêtes ouvertes au Liban et en Suisse, le patron de la Banque du Liban fait désormais l’objet d’une enquête du Parquet national financier. Elle se penchera sur l’origine des fonds qui ont permis à Riad Salamé et à son entourage de se doter d’un riche patrimoine immobilier, notamment en France.

L’étau judiciaire se resserre sur le gouverneur de la banque centrale libanaise Riad Salamé, considéré comme l’un des responsables de la profonde crise économique dans laquelle le Liban est plongé depuis près de deux ans.

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“Le patrimoine de Salamé scruté par le parquet français”, titre le journal libanais L’Orient-Le Jour dans son édition du lundi 7 juin. Le Parquet national financier a ouvert une enquête fin mai sur le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) “pour des faits présumés pouvant relever des infractions d’association de malfaiteurs et de blanchiment en bande organisée” sur la base de deux plaintes, explique le quotidien francophone dans un autre article.

Une première plainte déposée en avril par la fondation suisse Accountability “cible plus particulièrement les origines du patrimoine immobilier de Riad Salamé acquis après son entrée en fonction en 1993”, précise L’Orient-Le Jour.

Un patrimoine qui, selon l’enquête de l’association, avoisinerait les 35 millions de dollars [29 millions d’euros] en France et les 150 millions de dollars [123 millions d’euros] en Europe.”

Deux milliards pour les proches

La seconde plainte a été déposée début mai par l’association française Sherpa, spécialisée dans la protection et la défense des populations victimes de crimes économiques, et un collectif d’épargnants libanais “spoliés par les restrictions bancaires illégales adoptées

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