Mali: le procureur s'oppose à la libération des onze cadres politiques détenus

La Cour d'appel de Bamako, au Mali, le 30 décembre 2022.

Au Mali, pas de libération provisoire, du moins pas tout de suite, pour les 11 cadres politiques de la « Déclaration du 31 mars », qui réclame le retour à l'ordre constitutionnel. Arrêtés le 20 juin dernier, ils sont poursuivis notamment pour « opposition à l'exercice de l'autorité légitime ». Ils s'étaient réunis dans un domicile privé alors que les autorités de transition avaient suspendu les activités politiques des partis et associations. Le juge d'instruction a ordonné le 9 septembre leur mise en liberté sous contrôle judiciaire. Mais le 19 septembre, le procureur a fait appel.

« Au lieu de montrer de la compassion en ces heures sombres », déplore un cadre de la « Déclaration du 31 mars », en référence à la double attaque meurtrière qui vient de frapper Bamako, « au lieu d'appeler au rassemblement des Maliens, l'État préfère les maintenir en détention contre l'avis du juge d'instruction. Que veut-on finalement ? », s'indigne encore cette source.

Les partis signataires n'ont pas souhaité réagir officiellement, pour ne pas crisper les autorités judiciaires.

L'appel formulé par le procureur du tribunal de la commune 5 de Bamako doit désormais être examiné par la chambre d'accusation de la cour d'appel.

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Appel aux hommes de justice

Aucune échéance n'a été précisée pour l'examen en appel de la demande de mise en liberté sous contrôle judiciaire.


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