Le Mali dans une nouvelle zone de turbulences

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako en septembre 2014.

Deux attaques meurtrières sont survenues à Bamako en l’espace d’une semaine, tandis que la révélation d'écoutes téléphoniques affaiblit le président IBK.

Deux attaques meurtrières à Bamako en l’espace d’une semaine. La dernière en date, mardi, a coûté la vie sur la route de l’aéroport à un soldat bangladais de la Minusma (la mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali). Depuis le 15 mai, date de la signature des accords de paix, dits accords d’Alger, entre le pouvoir central du Mali et certains groupes rebelles, la situation se dégrade. «L’ambiance en ville est délétère. C’est réellement inquiétant», jugeait ce mercredi matin une source proche des milieux expatriés français. Pour une autre source jointe ce matin par Libération,«les accrochages entre groupes terroristes et forces maliennes se déroulent même dans la zone de Mopti. Le danger n’est plus circonscrit au nord, où la dégradation est très nette, mais se rapproche de Bamako».

Politiquement, les révélations la semaine dernière par Mediapart d’écoutes téléphoniques de conversations entre le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (dit IBK) et Ali Bongo, ont semé le trouble. L’article de Mediapart reproduisait des conversations entre IBK et Bongo, écoutés par la justice française dans le cadre d’une enquête sur Michel Tomi. Ce dernier, homme d’affaires corse empereur des jeux en Afrique francophone, condamné par le passé pour malversations, a été mis en examen il y a un an pour, entre autres, corruption d’agent public étranger.

Ces enregistrements ont mis en lumière «des relations incestueuses», selon un diplomate européen, entre le parrain corse et IBK. De fait, Tomi apparaît aux petits soins pour le président IBK : 4X4 de luxe offert, nuitées parisiennes dans des hôtels fort coûteux et livraison de costumes d’un grand faiseur italien au président malien.

«Coup bas»

«Ces écoutes font les gorges chaudes à Bamako», souligne une source sécuritaire. Pour certains cercles du pouvoir à Bamako il s’agit (...)

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