Mali: incertitudes sur le bilan de la double attaque jihadiste de Bamako

Au Mali, le calme revient progressivement à Bamako après la double attaque menée mardi 17 septembre par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim), lié à al-Qaïda. Une école de gendarmerie et une base militaire à l’aéroport de la capitale étaient ciblées. Après l’annulation des vols civils mardi, ceux-ci ont pu reprendre mercredi 18 septembre. Les autorités de transition assurent que la situation est désormais « sous contrôle », mais n’ont fourni aucun bilan humain ou matériel de cette attaque, d’une ampleur inédite pour la ville.

Les autorités de transition maliennes ont reconnu officiellement « quelques pertes en vies humaines ». Mercredi matin, le journal d'État l'Essor titrait : « Les forces de défense et de sécurité déjouent des attaques terroristes. » Pourtant, selon de nombreuses sources sécuritaires et civiles jointes par RFI, le bilan pourrait être bien plus lourd : au moins une trentaine de gendarmes et soldats tués, sans doute plus. Car les chiffres varient, selon les sources, qui avancent plusieurs dizaines de blessés, qui ont afflué dans les hôpitaux de la capitale.

Dans ses messages de propagande, le Jnim revendique « une centaine » de personnes tuées ou blessées et affirme avoir infligé « de lourdes pertes aux mercenaires de Wagner ». « On ne sait même pas encore le nombre exact, mais c'est incommensurable », explique avec colère une source sécuritaire malienne.

La question des dégâts matériels


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