Mali : la difficile traque des djihadistes de l’intérieur

Pour les soldats de Barkhane comme pour ceux de l'armée malienne ou de la Minusma, le plus difficile est de lutter contre un ennemi djihadiste qui se fond dans la population et qui la terrorise profitant de la faiblesse de l'État. 
Pour les soldats de Barkhane comme pour ceux de l'armée malienne ou de la Minusma, le plus difficile est de lutter contre un ennemi djihadiste qui se fond dans la population et qui la terrorise profitant de la faiblesse de l'État.

Le dimanche 3 janvier dernier vers 15 heures, dans la commune de Gandamia, cercle de Douentza, région de Mopti, s'appuyant sur des renseignements jugés solides ainsi que sur une surveillance effectuée dans la zone par un drone reaper, la force Barkhane a procédé à une frappe ciblée à plus d'un kilomètre des premières habitations du village de Bounti. Selon la force française, une trentaine de djihadistes ont été neutralisés. Très vite, sur les réseaux sociaux, l'information s'est répandue selon laquelle il y aurait eu quelque 100 victimes, un chiffre progressivement ramené à une vingtaine au fur et à mesure de l'avancée des heures.

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La bataille d'informations, un élément de la donne à Bounti

Des témoignages d'habitants de la zone ont indiqué qu'une cérémonie de mariage avait été la cible de la frappe par trois bombes lâchées par une patrouille de deux chasseurs-bombardiers français. En face, l'état-major des armées a soutenu que ses avions avaient éliminé des dizaines de djihadistes là où certains habitants ont affirmé que plusieurs civils avaient trouvé la mort dans la frappe. Certains parmi eux ont même évoqué une seconde attaque perpétrée par un hélicoptère non identifié.

Pour un ancien ministre malien, la force française a bien frappé une cérémonie de mariage à laquelle les djihadistes participaient. « Ils sont tout le temps là avec la population et je pense [...] Lire la suite