Malgré les tensions au Moyen-Orient, l'UE rappelle son soutien indéfectible à l'Ukraine
Au deuxième jour de leur sommet, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE ont insisté sur le fait qu’il durerait aussi longtemps qu’il le faudra.
Pourtant, quelques fractures sont apparues sur le front économique. « Le débat a été très clair. Malgré les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, nous continuons de nous concentrer sur le soutien à l’Ukraine", a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
La Commission européenne avait demandé le déblocage d’une enveloppe supplémentaire de 50 milliards d’euros pour aider le gouvernement ukrainien.
Mais la Hongrie, comme d’habitude, et la Slovaquie, en tant que nouveauté, créent des problèmes. Le nouveau Premier ministre slovaque, Robert Fico, a défini l’Ukraine comme « l’un des pays les plus corrompus du monde » et veut des garanties pour éviter que l’argent ne soit mal utilisé. Alors que la Hongrie bloque l’acheminement de l’aide à l’Ukraine dans le but de débloquer ses propres fonds européens gelés.
Voici la réponse des autres dirigeants :
« Vous ne pouvez pas dire : si vous voulez de l’argent pour l’Ukraine, nous voulons de l’argent pour nous. Nous ne devons pas être l’otage de M. Orban et je suis convaincu que nous trouverons une solution positive », estime Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg.
« Si nous n’aidons pas l’Ukraine, quelle est l’alternative ? Vraiment, je veux dire : la Russie gagne ? Et donc : que se passe-t-il ensuite ?", s'interroge Kaja Kallas, Première ministre d'Estonie.
Le débat sur l’aide à l’Ukraine s’inscrit dans une question plus large concernant l’argent dont l’UE a besoin pour augmenter son budget pluriannuel. Depuis qu’il a été convenu, de nouvelles dépenses ont été engagées pour faire face au Covid, à la guerre en Ukraine et à la hausse des taux d’intérêt.
Et la question est : quelles devraient être les priorités ? La migration et la compétitivité sont sur la table pour les pays du Sud comme l’Italie ou la Grèce.
« J’ai exprimé la position grecque de manière absolument claire, la Grèce n’acceptera pas une solution qui n’inclura que l’Ukraine et rien d’autre. Ou que le raisonnement du comité est parfaitement raisonnable. Nous avons besoin de plus d’argent pour les réfugiés et pour la gestion du problème en tant que pays à la frontière extérieure de l’Europe, un pays de premier accueil, nous le savons très bien », rappelleKyriakos Mitsotakis, Premier ministre de Grèce.
Le premier jour du sommet, les dirigeants ont centré leur débat sur le Moyen-Orient. Ils se sont mis d’accord sur l’appel à une « pause » des hostilités à Gaza afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils. ... et aussi sur la nécessité d’organiser une conférence internationale pour la paix