"Malgré notre fascination pour les chats, nous avons encore beaucoup à apprendre sur eux"
Les chats sont les stars d'internet et de nombreux foyers. Notre fascination pour ces adorables minois paraît sans limites. Malgré leur succès, ils restent souvent mal compris. Le vétérinaire Claude Béata délivre quelques explications pour surmonter cette méconnaissance.
Votre chat vous mord après avoir demandé des caresses ? Vous ne savez plus quoi faire face à ses marquages urinaires ? Une mauvaise compréhension des besoins de cet animal peut rapidement affecter votre relation avec lui. Claude Béata, vétérinaire spécialiste en psychiatrie, médecine du comportement et auteur du livre "La folie des chats" (Editions Odile Jacob, 2022) veut "informer les propriétaires pour améliorer la qualité des relations".
Sciences et Avenir : Que pensez-vous de notre vision du chat aujourd’hui, entre animal ingrat, tueur ou adoré ?
Claude Béata : Selon les époques, les chats sont soit adorés, soit détestés, mais je ne suis pas sûr que ce soit pour les bonnes raisons. Dans "tueur", il y a l'intention de faire le mal. Le chat, lorsqu'il chasse, ne fait pas le mal. Cette vision provient sûrement du fait qu’on les accuse à tort d’être des nuisances pour la biodiversité en France métropolitaine.
A l’inverse, les milliers de "mignonneries" sur internet - qui sont les plus regardées dans le monde entier - poussent les gens à considérer leur chat comme un enfant, à le déguiser, etc. En plus, lorsqu'ils miaulent, les chats ont une fréquence proche de celle des pleurs du nourrisson, ce qui nous attire.
Mais finalement, notre relation avec eux manque parfois d’empathie et de respect pour leur spécificité. Il ne faut pas pour autant être dans le jugement ou dans la culpabilisation. Il faut surtout informer les propriétaires, pour améliorer la qualité des relations.
"Le chat n'est pas un animal social"
Quel était l’objectif de votre livre ?
Je voyais dix chiens pour un chat en consultation comportementale, or il y a deux fois plus de chats en France, mais pas 20 fois moins de troubles comportementaux chez eux... On en rate juste beaucoup. On remarque bien les troubles comportementaux indésirables comme le marquage urinaire ou les griffures, mais lorsqu'il s'agit de comportements comme la boulimie, le léchage intempestif ou encore une baisse d’activité, ça ne [...]
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