Publicité

Malgré le cessez-le-feu, les prorusses à l’offensive en Ukraine

La chute de Debaltseve, violant les accords de Minsk dès leur entrée en vigueur, permet aux prorusses de prendre une position stratégique dans l’est du pays.

La trêve instaurée dans le Donbass par des accords signés à Minsk en Biélorussie, il y a une semaine à peine, n’aura pas tenu trois jours. Ou, plus exactement, elle n’aura pas vraiment commencé. Car les combats n’ont jamais cessé autour de Debaltseve, nœud ferroviaire et routier stratégique, à mi-chemin entre les deux bastions rebelles de Donetsk et de Lougansk. Mercredi matin, sous la pression des séparatistes prorusses entrés dans la ville mardi, l’armée ukrainienne a abandonné ses positions, après dix jours de combats acharnés. Pour l’Union européenne, il s’agit d’une «violation du cessez-le-feu». Mais la Russie continue de se montrer globalement satisfaite. «Le cessez-le-feu est respecté quasiment tout au long de la ligne de front et l’unique exception est le "chaudron" de Debaltseve», a déclaré, mercredi, le ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, tandis que dans plusieurs régions les milices ont annoncé être prêtes à commencer le retrait des armes lourdes. Cette «exception» de Debaltseve ne remet donc pas pour l’heure en question les acquis de Minsk, considère-t-on à Moscou, d’autant que personne, coté rebelle, n’a jamais promis quoi que ce soit sur cette ville.

Reddition. Les séparatistes, forcés par Vladimir Poutine d’accepter les accords de Minsk, ont immédiatement déclaré que les conditions du cessez-le-feu ne s’appliquaient pas à ce point névralgique du front. Le chef de la république autoproclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, a expliqué que ses troupes «cesseront le feu partout sauf dans les régions intérieures de la république autoproclamée», tout en avertissant que «toute tentative de soldats de Kiev de sortir de l’encerclement à la ville de Debaltseve sera stoppée». Moscou n’a pas condamné cette attitude belliqueuse, qui mettait pourtant en péril des accords (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Repères
En Argentine, la rue contre Cristina Kirchner
Affaire Nisman : les Argentins défient la présidente dans la rue
Les tampons sont-ils des produits de luxe? Polémique outre-Manche
Le cinéma marocain entre au Panthéon