Malaise au "Parisien" et aux "Échos", les journalistes s'inquiètent pour leur indépendance
Ces dernières semaines, plusieurs signaux ont laissé supposer une ingérence de l'actionnaire qui détient les deux titres, LVMH. Voire de Bernard Arnault lui-même.
"L'inquiétude est grande parmi nous". Par deux fois cette semaine, la Société des journalistes du "Parisien" s'est fendue de communiqués internes pour alerter sur les craintes qui traversent la rédaction. Mercredi, l'organisation qui fédère les différentes plumes du titre dénonçait la couverture trop partisane et pro-gouvernement de la réforme des retraites.
Deux jours plus tard, vendredi 31 mars, c'est un autre problème, plus pernicieux, qui a été mis en lumière à l'issue d'une réunion. Alors que les journalistes devaient simplement élire le nouveau bureau de la SDJ, le message de la veille a poussé 120 journalistes à participer, transformant l'élection en réunion de crise de trois heures dont est né un deuxième communiqué interne tout aussi alarmiste.
"Pire encore (que les biais éditoriaux dans la couverture de la réforme;ndlr), ce sont les sujets qui ne paraissent pas. Des journalistes ont témoigné ici qu'il leur a été explicitement demandé de ne pas travailler sur certaines enquêtes. D'autres racontent ce mécanisme insidieux qui veut qu'on anticipe un 'non' et qu'on s'autocensure. Constat qui vaut pour les rédacteurs comme pour leurs chefs de service", souligne le compte-rendu du collectif. Aucun nom ni sujet n'est directement listé. Pourtant, une enquête du "Monde" en dévoile plus sur ces incidents.
Le précédent Nicolas Barré
Alors que le grand reporter Jean-Michel Décugis était en pleine enquête, il aurait été...
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