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Maladies cardiovasculaires : les femmes au cœur de la prévention

KieferPix/shutterstock.com
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La semaine du cœur, dédiée à la lutte contre les maladies cardiovasculaires, se tiendra du lundi 26 septembre au dimanche 2 octobre 2016. A cette occasion, la Fédération française de Cardiologie (FFC) pointe du doigt les symptômes souvent méconnus de l’infarctus du myocarde chez la femme. Dans le même temps, elle organise plusieurs manifestations dans toute la France.

Les maladies cardiovasculaires (qui regroupent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins) sont la première cause de mortalité dans le monde. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), elles sont responsables de 17 millions de décès par an dans le monde.

Alerter les femmes

Tabagisme, alimentation déséquilibrée, consommation d’alcool… « En adoptant le même style de vie que les hommes depuis une trentaine d’années, les femmes ont également acquis les mêmes mauvaises habitudes d’hygiène de vie », explique la FFC. Ainsi, depuis plusieurs années, une progression alarmante du nombre d’hospitalisations pour un infarctus chez les femmes jeunes a pu être enregistrée : + 4,8% par an entre 2009 et 2013 pour les 45-54 ans…

La FFC alerte les femmes sur les symptômes pouvant révéler un infarctus. Souvent méconnus, ils sont en effet différents de ceux ressentis par les hommes (douleur dans la poitrine irradiant le bras gauche et la mâchoire). « Les femmes doivent être attentives à 3 signes atypiques », précise la Fédération. « La sensation d’épuisement, l’essoufflement à l’effort et les nausées. Une attention particulière est nécessaire de la part des femmes présentant au moins un facteur de risque cardiovasculaire : tabac, stress, sédentarité, hypertension artérielle, cholestérol, diabète… ».

Pour le Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHRU de Lille et présidente de la FFC, « les symptômes atypiques contribuent à une prise en charge trop tardive des femmes. Les signes avant-coureurs peuvent passer inaperçus et minorer l’alerte, sachant que les femmes ne sont pas suffisamment conscientes que l’accident coronaire peut les toucher. De plus, elles ont souvent tendance à sous-estimer leur douleur et à être dans le déni ». Il apparaît donc urgent d’intensifier la prévention.

Rencontrer les chercheurs

Durant cette Semaine du cœur, des rencontres avec des chercheurs sont prévues dans 5 grandes villes (Blois, Lyon, Nancy, Paris et Rennes). Dans le même temps, partout en France les associations régionales et Clubs Cœur et Santé se mobilisent pour informer, organiser des sessions de dépistage, des journées portes ouvertes ou des conférences.

Pour en savoir plus et connaître les programmes complets, rendez-vous sur le site de la Fédération française de Cardiologie.