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Maladie du sommeil : vers son éradication avant 2030 grâce à un traitement oral ?

Bonne nouvelle pour la maladie du sommeil, la trypanosomiase, avec un traitement en prise unique par voie orale qui laisse entrevoir peut être une éradication avant 2030, l’objectif initialement prévu par l’Organisation mondiale de la santé.

La maladie du sommeil, cette parasitose transmise par la mouche tsé-tsé, sera-t-elle éradiquée avant 2030, l’objectif initialement prévu par l’Organisation mondiale de la santé ? Sans doute à en croire les excellents résultats d’une étude récente parue dans la revue Lancet infectious diseases. Celle-ci démontre en effet qu’une prise orale unique d’acoziborole s’avère aussi efficace que les traitements habituels, soit une association de médicaments (dont l’un pendant deux mois), l’autre devant être administré en intraveineux et nécessitant un personnel spécialisé.

100 % des patients atteints d'une forme précoce ou intermédiaire de la maladie n’ont plus de parasite détectable

Cette considérable simplification du traitement est donc particulièrement bienvenue face à une parasitose mortelle qui continue de sévir dans certaines régions d’Afrique (Congo, Guinée), où l’on continue d’enregistrer environ un millier de cas par an, des chiffres qui n’ont toutefois aucune commune mesure avec l'épidémiologie des années 90, soit près de 300.000 cas. Ici, les chercheurs ont mené leurs travaux sur 208 patients dans 10 hôpitaux en République démocratique du Congo et en Guinée. 167 d’entre eux souffraient d'une forme avancée de la pathologie et 41 d'une forme précoce ou intermédiaire, et tous ont reçu la même dose : 960 mg d'acoziborole, en une seule fois.

Ils ont été ensuite suivis pendant 18 mois et le résultat à l’issue de cette surveillance est spectaculaire : 100 % des patients avec une forme précoce ou intermédiaire n’ont plus de parasite détectable, tout comme 95% de ceux ayant une pathologie avancée. Des résultats totalement similaires à ceux qui recevaient eux le traitement classiquement administré, soit une association de deux molécules, l'eflornithine en intraveineuse et le nifurtimox, en prise orale trois fois par jour pendant deux mois.

"Une avancée extraordinaire"

Dans un commentaire associé à l’étude, l’infectiologue Jacques Pépin (de l'université de Sherbrooke au Can[...]

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