Maladie d'Alzheimer : les recherches qui donnent l'espoir

Il y a donc des progressions "exponentielles" réjouissantes en médecine. On l'avait presque oublié, tant notre vie est désormais hantée par l'avancée, galopante, du coronavirus. Quand on lui demande si la pilule miracle est pour après-demain, Marie Sarazin, cheffe de service en neurologie à l'hôpital Sainte-Anne à Paris, fait une réponse prudente : "Sur le plan de la recherche fondamentale, on progresse tellement vite que c'est devenu difficile à suivre, même pour les spécialistes. L'accumulation de connaissances nouvelles est explosive. Pour l'instant, aucun médicament n'a fait ses preuves et il faut se méfier des annonces tonitruantes des laboratoires mais, quand les avancées sont aussi importantes en science, il suffit parfois de peu de temps pour que la recherche clinique suive, pourquoi pas de façon exponentielle."

À la veille de la Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer, ils sont nombreux, dans ce champ de la médecine longtemps infertile, à considérer qu'il y a enfin des raisons d'espérer. Certes, il n'existe toujours pas de traitement efficace contre une pathologie neurodégénérative très fréquente qui frapperait chaque année 225.000 nouveaux malades en France. Mais, en décembre 2019, une lueur est née : le laboratoire Biogen a assuré, lors d'un congrès, que sa molécule aducanumab était capable de réduire le déclin cognitif chez une partie des patients inclus dans l'essai clinique, et ce dans la phase initiale de la maladie.

Une multitude d'équipes qui travaillent ...


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