«Malades, nous devons nous imposer comme un contre-pouvoir»

L'hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, le 14 janvier 2016.

Alain-Michel Ceretti vient d'être élu à la tête de la nouvelle structure qui regroupe toutes les associations de malades. Il prône une attitude combative pour renforcer le point de vue des patients et citoyens face aux professionnels de santé et responsables administratifs.

Bien sûr, le succès à Cannes du film retraçant les combats d’Act Up dans les années 90, 120 Battements par minute, est sûrement mérité. Mais le décalage avec le moment présent est saisissant. Act Up et son insolence salutaire, Act Up et ses coups de gueule efficaces, ont peu à peu disparu des combats actuels. Au point même que lors des dernières luttes autour de la réduction des risques, l’association la plus turbulente de lutte contre le sida est apparue conservatrice. Peut-être est-ce le cycle habituel de ceux qui, un temps, ont innové ?

C’est un symptôme, en tout cas. Aujourd’hui, globalement, le mouvement des usagers de la santé n’est pas très en forme. Fatigues, problèmes de financement, les difficultés sont légion. D’autant qu’il n’est pas simple d’être à la fois malade et de se battre pour les autres. On le voit, par exemple, dans l’univers des malades mentaux, où les associations ont un mal fou à tenir face au rouleur compresseur des experts en tous genres. Il n’empêche, ils sont là. Ils résistent. Ces deniers jours, l’autre bonne nouvelle en la matière a été l’élection d’Alain-Michel Ceretti comme président de France Assos Santé, le nouveau nom de l’Union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé (Unaass), qui remplace le CISS (Collectif interassociatif des usagers de la santé). Plus qu’un changement de sigle, il s’agit d’un vrai bouleversement.

Succès tangibles

Alain-Michel Ceretti est un militant atypique. Assureur de formation, rien ne le prédisposait à militer pour défendre les malades. En 1997, pourtant, il crée l’association «Le lien», à la suite de l’affaire de la clinique du sport, dont a été victime son épouse Béatrice. Le voilà d’une obstination sans (...)

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